Dans le cadre de poursuites civiles Robert Pickton comparaît par vidéoconférence
Le tueur en série Robert Pickton reconnu du meurtre de plusieurs prostituées sur la côte ouest canadien a comparu par vidéoconférence, mardi, devant un tribunal de Vancouver dans le cadre de poursuites civiles intentées par les familles de certaines de ses victimes.
L’avocat des proches de neuf femmes assassinées par l’ancien agriculteur et éleveurs de porcs était en cour afin de présenter plusieurs requêtes relativement aux poursuites, et les autorités ont demandé à Pickton s’il souhaitait participer aux audiences.
Les familles de plusieurs femmes dont les traces d’ADN ou les restes humains ont été retrouvés sur la ferme du meurtrier ont intenté plus tôt cette année des poursuites contre Robert Pickton.
Aide-mémoire
- Robert William Pickton (né le 24 octobre 1949 en Colombie-Britannique) est un agriculteur et sans doute le plus grand tueur en série de l’histoire moderne canadienne.
- En 2007, il a été reconnu coupable de 6 chefs de meurtre non prémédité (« second degré ») de prostituées habitant un secteur défavorisé de Vancouver, le Downtown Eastside.
- Il a alors été condamné à un emprisonnement à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans2.
- L’affaire Robert Pickton pourrait être reliée de près ou de loin à un autre tueur en série américain du nom de Gary Ridgway, le tueur de la Green River, auteur de meurtres de prostituées aux États-Unis et qui a séjourné à plusieurs reprises à Vancouver.
- En 2008, les corps policiers de l’État de Washington et de Vancouver ont tenté d’établir des rapprochements entre les deux affaires.
Une comparution sobre et sans émotion de la part du tueur
L’homme de 64 ans a pris part à l’audience depuis son établissement non loin de la ville de Vancouver.
Le crâne rasé et portant une simple chemise blanche, Robert Pickton s’est exprimé d’une voix rauque, disant au juge que participer à l’audience ne faisait aucune différence pour lui.
Il refuse d’admettre ses crimes
Robert Pickton qui aurait démembré certaines de ses victimes pour les nourrir à ses porcs refuse de reconnaître toutes responsabilités dans les crimes pour lesquels il a été reconnu coupable en 2006.
Dans cette affaire, la ville de Vancouver et la Gendamerie Royale du Canada font également l’objet aujourd’hui de poursuites civiles de la part des familles des victimes.
Elles reprochent à la police de Vancouver et la GRC d’avoir manqué à leur devoir d’enquêter rapidement sur la disparition des femmes et d’avertir la communauté du quartier des prostitués de Vancouver qu’un tueur en série était à l’oeuvre, et ce bien que les policiers détenaient des preuves liant Robert Pickton à la disparition de prostituées dès 1997.
Le saviez-vous?
- Des centaines de femmes autochtones ont été portées disparues ou assassinées au cours des dernières décennies, tant dans des régions éloignées, qu’au cœur des grandes villes du pays.
- Un rapport de 2009 de Statistique Canada révèle que les femmes autochtones sont trois fois plus susceptibles que les femmes non autochtones à déclarer être victimes de violence. Elles sont aussi surreprésentées à titre de victimes d’homicides.
- Depuis l’été 2012, l’Assemblée des Premières Nations et d’autres groupes revendiquent une commission d’enquête nationale sur les femmes autochtones portées disparues ou assassinées. L’Assemblée estime que 600 d’entre elles ont connu ce sort au pays, au cours des deux dernières décennies.
Rapport sur l’enquête entourant le tueur en série Robert Pickton en 2012
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