La pression populaire est toujours à la hausse en Ukraine
Plusieurs milliers d’Ukrainiens manifestaient encore bruyamment en Ukraine dimanche et parmi les manifestants, un nombre croissant demandaient l’intervention politique ou diplomatique du Canada.
Des dirigeants de l’opposition cependant affirment que le Canada devrait imposer des sanctions et que celles-ci pourraient s’avérer très efficaces.
Les manifestations en Ukraine ne cessent de s’envenimer alors qu’elles avaient débuté pacifiquement à la fin de l’année dernière, après que le président ukrainien Viktor Yanokovich ait rejeté une entente avec l’Union européenne en faveur d’un autre accord économique avec la Russie.
Les plus récentes manifestations antigouvernementales auraient fait six morts dimanche.
Aide-mémoire…
- Depuis 1991, le Canada a fait de nombreux efforts et il a fourni des ressources importantes pour soutenir la transition démocratique en Ukraine, la réforme de son système politique et de son économie, ainsi que son intégration au sein de structures et d’institutions internationales, notamment euro atlantique. Ces efforts se sont intensifiés depuis la « Révolution orange » de décembre 2004.
- Plusieurs Canadiens ont en effet pris part à des missions d’observation électorale en Ukraine, lors des différentes élections présidentielles en décembre 2004 et en janvier-février 2010, puis à nouveau lors des élections législatives de mars 2006 et septembre 2007.
Les Canadiens eux aussi manifestent dans la rue
Pendant ce temps, des centaines de Canadiens d’origine ukrainienne ont convergé dimanche vers l’hôtel de ville de Toronto scandant « des sanctions maintenant! »
Ces manifestants ont demandé eux aussi au gouvernement canadien d’imposer des sanctions économiques et diplomatiques contre les responsables de violations des droits de la personne et des libertés fondamentales en Ukraine.
Le saviez-vous?
- Plus de 1,2 million de Canadiens sont de descendance ukrainienne et les parlementaires canadiens sont régulièrement parmi les équipes d’observateurs envoyés en Ukraine à chaque élection depuis l’éclatement de l’Union soviétique. Harper lui-même s’est rendu en Ukraine en 2010.

Le premier ministre canadien dit s’inquiéter lui aussi de la crise politique en Ukraine
Stephen Harper affirme comprendre pourquoi les Ukrainiens s’en remettaient à la violence, puisque les gestes de leur gouvernement actuel « leur rappellent fortement leur passé soviétique et autoritaire ».
Toujours selon M. Harper, Ottawa partage ces inquiétudes, et appuie l’idée d’un débat d’urgence sur la situation en Ukraine aux Communes.
Il a également souligné que le Canada continuerait de travailler avec ses alliés et partenaires pour déterminer une réponse appropriée à cette crise.
Stephen Harper a cependant évoqué directement la possibilité de prendre des mesures punitives, de concert avec des pays alliés.
«Toutes les options sont sur la table», a déclaré le ministre des Affaires étrangères, John Baird, qui est lui-même descendu dans les rues de Kiev en décembre pour se joindre à des manifestants antigouvernementaux.
Dans un premier temps le Canada pourrait, par exemple, suivre l’exemple des États-Unis qui a commencé la semaine dernière à révoquer des visas pour certaines personnes qu’elle considérait responsables de la violence.
Liens externes
Harper veut un débat d’urgence sur la détérioration de la situation en Ukraine – Journal de Québec
Ukraine: l’opposition poursuit le mouvement – Le Figaro
Ukraine needs Canada’s help National Post
Harper condemns Ukrainian government for crackdown on protesters – Globe and Mail
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.