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Pirater un site de rencontre pour trouver la femme de sa vie

Chris McKinlay voulait mettre fin à sa vie de célibataire provoquée par une rupture douloureuse.  Le jeune homme de 35 ans s’est inscrit au site de rencontre OkCupid. Après plusieurs mois d’intenses recherches et n’ayant pu rencontrer de femmes « potentiellement compatibles », il décide de pirater le site pour trouver son âme sœur.

Chris McKinlay, mathématicien et doctorant à l’université UCLA, croyait qu’un site de rencontre comme OkCupid, fondé par 2 mathématiciens, qui calcule notamment le niveau de compatibilité des tourtereaux, constituait une planche de salut lui permettant de mettre fin à ce cycle de célibat. Mais après 9 mois d’espoir déçu et bien des frustrations devant le peu de rendez-vous obtenus, sans compter le peu d’atomes crochus avec la  majorité de ces femmes, il décide de pirater le site OkCupid, comme il le déclare au Magazine Wired.  McKinlay était convaincu que le problème résidait dans l’imperfection de l’algorithme du site, qu’il fallait corriger selon lui. Il a donc mis entre parenthèses sa thèse de doctorat pour se consacrer à plein temps à cette mission.

Grâce à ce programme revu et corrigé et après avoir créé 12 faux comptes sur OkCupid, il a obtenu, au bout de 3 semaines, plus de 20 000 profils actifs de femmes dans la tranche d’âge recherchée et de partout à travers le monde, ainsi que leurs six millions de réponses aux questions posées par le site, notamment, sur leurs affinités et leurs traits de caractère.

Lors d’une deuxième étape, Chris a pu identifier 5000 femmes « potentiellement compatibles » résidants à San Francisco et Los Angeles. Il les a répertoriées dans 7 « catégories »  de femmes ayant des attributs relativement homogènes ( ex.: femmes voulant avoir des enfants, croyantes mais non pratiquantes…)

Par une modélisation statistique, Chris Mckinlay a sélectionné deux classes de femmes ayant un pourcentage de compatibilité avec lui dépassant les 90 %. Il a pris soin de les apprivoiser via OkCupid.

À la suite de cet exercice, Chris Mackinlay a pu obtenir 88 « premières rencontres » dont une ( la 88 ième ) fut fructueuse.  Il a trouvé la femme de sa vie, Christine Tien Wang, 28 ans, compatible à 91 %. Le couple est aujourd’hui fiancé… En attendant de déterminer la date statistiquement optimale de mariage.

Chris McKinlay avec sa fiancée Christine Tien Wang
Chris McKinlay avec sa fiancée Christine Tien Wang © Chris McKinlay

Peut-on trouver sa dulcinée et l’amour en se fiant à des modèles mathématiques et des programmes informatiques?

Chris Mackinlay croit, en se basant sur cette expérience, que l’approche mathématique maximise le taux de réussite de « la première rencontre, du premier tête à tête ». Il reconnaît toutefois qu’un pourcentage de compatibilité élevé ne garantit pas une relation harmonieuse.

Pour ceux et celles qui voudraient s’inspirer de son aventure mathématico-amoureuse, Chris Mackinlay a publié Optimal Cupid.

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Zoubeir Jazi

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