« Les frontières sont poreuses », avertit le PDG de Chrysler, Sergio Marchionne, qui demande des dizaines de millions de dollars en aide gouvernementale pour la modernisation de ses usines de Windsor et de Brampton dans la province de l’Ontario.
Il a profité du lancement médiatique du Salon de l’auto de Toronto, jeudi, pour mettre de la pression sur les gouvernements fédéral et ontarien.
M. Marchionne n’a pas voulu confirmer les rumeurs selon lesquelles Chrysler sollicitait 700 millions de $ des deux gouvernements dans le cadre d’un investissement total de 3,6 milliards de $.
Il s’est contenté de dire que si le projet se concrétise, il s’agira du « plus gros investissement d’un constructeur au Canada ».
Sergio Marchionne a toutefois affirmé que les parties étaient pour l’instant « loin d’une entente », ajoutant que le Canada avait un problème « structurel ».
« Des 42 milliards de $ investis dans le secteur de l’auto depuis cinq ans en Amérique du Nord, seulement 5 % l’ont été au Canada. »— Sergio Marchionne, PDG de Chrysler
M. Marchionne a nié faire des « menaces » à l’endroit du Canada. Il a ajouté que « l’argent des contribuables serait remboursé » mais sans garantir un seuil d’emplois en Ontario.
Par ailleurs, le PDG n’a pas fermé la porte au transfert de la production des minifourgonnettes, assemblées actuellement à Windsor, faute d’une entente avec Ottawa.
L’usine de Chrysler à Brampton en Ontario fabrique les modèles Charger et 300 notamment.
Le PDG du constructeur n’a pas voulu révéler quel était son échéancier.
Avares de commentaires
Le budget fédéral, déposé mardi à Ottawa, contenait un demi-milliard sur deux ans pour l’industrie de l’auto mais aucun détail sur la requête de Chrysler.
Gabe De Roche, l’attaché de presse du ministre ontarien du Développement économique Eric Hoskins, a répondu jeudi que des « négociations sont en cours » avec le constructeur américain et Ottawa, sans vouloir discuter des sommes en jeu.
M. De Roche a ajouté que « l’Ontario est toujours ouverte à des partenariats avec le secteur de l’auto pour un nouvel investissement, de nouveaux emplois et de nouveaux modèles ».
RCI et Radio-Canada
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