La mort pendrait au bout du nez d’un nombre croissant de malades canadiens
Le quotidien LaPresse alertait les Montréalais en début de semaine : il y a une pénurie potentiellement mortelle de plusieurs médicaments au Québec.
Dans les faits, les premiers cris d’alarme ont été sonnés il y a déjà deux ans par différents regroupements de pharmaciens canadiens.
De plus en plus, ces pharmaciens voient des clients repartir les mains vides parce qu’ils n’ont pas le bon médicament sur leurs étagères ou parce que les médicaments de substitutions auraient des effets secondaires différents et dangereux.

Les pharmaciens et les médecins, seuls avec leurs patients, font face à la tempête
Chaque jour, les pharmaciens doivent composer avec des pénuries de médicaments. Mais, ils affirment ne plus être capables de faire face seuls à ces pénuries. Pour une deuxième fois en trois ans, ils lancent une campagne de sensibilisation populaire ainsi qu’une offensive politique pour que le gouvernement canadien s’attaque aux racines de cette crise.
Le problème de la pénurie est complexe, car les causes sont variées et touchent aussi plusieurs autres grandes nations industrialisées. Le problème à la base est en bonne partie liée à certaines pratiques commerciales en Asie.
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Ce que disent les pharmaciens canadiens
- 78 % des pharmaciens indiquaient avoir eu du mal à obtenir ou à prescrire des médicaments durant leur dernier quart de travail et 94 % durant la semaine précédente.
- 34 % des pharmaciens affirmaient avoir observé des pénuries de médicaments durant en moyenne de 1 à 3 mois.
- 10 % des médecins eux affirmaient qu’une pénurie typique d’un certain médicament durait dans les faits plus de 7 mois.

Un préavis d’au moins un an de la part des compagnies pharmaceutiques
Parmi les recommandations que font les pharmaciens, il y a celle qui demande à l’État de légiférer pour obliger les entreprises pharmaceutiques qui veulent vendre leurs médicaments au Canada de fournir un préavis d’au moins un an si elles prévoient arrêter la production de certains médicaments.
Le NPD, le parti de l’opposition officielle au Canada, demande la divulgation obligatoire par les compagnies des pénuries de médicaments et a présenté en ce sens il y a quelques mois le projet de loi C-523.
Le NPD proposait aussi que le Canada détermine une liste de médicaments essentiels pour lesquels l’industrie devrait constituer un stock de sécurité de six mois. Ce projet de loi a toutefois été battu par le gouvernement canadien la semaine dernière, avant sa 2e lecture au Parlement.
Liens externes
Pénurie de médicaments: « Une catastrophe nous pend au bout du nez » – LaPresse
Pour aider à réduire les conséquences des pénuries de médicaments – Gouvernement du Canada
Médicaments : Autre rupture de stock chez Sandoz – Journal de Montréal
Pressions politiques pour trouver une solution à la pénurie de médicaments. Radio-Canada
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