L'équipe de hockey de l'Université d'Ottawa. On ne sait pas combien de hockeyeurs auraient pris part au viol collectif, ni les circonstances exactes du crime qui se serait produit vers le début de février dans le nord de la province de l'Ontario.

L'équipe de hockey de l'Université d'Ottawa. On ne sait pas combien de hockeyeurs auraient pris part au viol collectif, ni les circonstances exactes du crime qui se serait produit vers le début de février dans le nord de la province de l'Ontario.
Photo Credit: Richard A. Whittaker

Une histoire de viol collectif heurte le hockey canadien

L’Université d’Ottawa suspend son équipe de hockey en raison d’allégations de viol.

Au coeur de la capitale canadienne, l’Université d’Ottawa a pris la décision sans précédent de suspendre son équipe entière de hockey masculine en raison d’allégations d’un viol collectif. Ce viol aurait eu lieu au mois de février et se serait produit à Thunder Bay dans le nord de la province de l’Ontario.

Tandis que beaucoup de Canadiens s’étonnent de l’ampleur de cette sanction, d’autres s’interrogent à savoir si les responsables universitaires auraient agi avec autant de sévérité si des allégations similaires avaient été faites il y a 15 ou 20 ans.

Les chiffres…

  • La moitié des femmes canadiennes ont subi au moins un incident dans leur vie de violence physique ou sexuelle.
  • Seulement 10 % des agressions sexuelles commises contre des femmes au Canada serait rapportée aux policiers.
  • Si l’on extrapole à partir des données disponibles, on arrive au chiffre annuel de 509 860 agressions sexuelles signalées ou non au Canada, soit 1 397 agressions par jour.
  • Les 2/3 des victimes de viols sont âgées de moins de 18 ans.
Le porte-parole de l'Université d'Ottawa, Patrick Charette, lors d'une conférence de presse, parlait d'une situation d'inconduite grave.
Le porte-parole de l’Université d’Ottawa, Patrick Charette, lors d’une conférence de presse, parlait d’une situation d’inconduite grave. © Lorian Bélanger

Les universités canadienne seraient marquées par une culture du viol

Selon la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants, divers sondages réalisés auprès d’étudiants de sexe masculin ont révélé des attitudes très problématiques. Dans un de ces sondages, 60 pour cent des Canadiens de sexe masculin ayant l’âge de fréquenter un collège ont soutenu qu’ils commettraient une agression sexuelle s’ils étaient convaincus qu’ils ne se feraient pas prendre.

Beaucoup de Canadiens affirment être cependant plus sensibles par exemple aux phénomènes des viols du type « date rape » où les victimes se voient administrer des médicaments à leur insu. Plusieurs groupes de femmes par contre soulignent que ces formes de viols sont non seulement en augmentation, mais qu’une véritable culture du viol à peine voilée, revient en force en ce moment dans les universités canadiennes.

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Le saviez-vous?

  • Si l’université d’Ottawa vient de réagir avec autant de célérité en suspendant son équipe entière de hockey c’est que la violence envers les femmes dans les établissements universitaires est un phénomène réel et important.
  • À l’autre bout du pays, au moins six agressions sexuelles ont eu lieu depuis les neuf derniers mois sur le seul campus de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC).
  • À la suite d’interviews avec les victimes et les témoins, les policiers croient qu’une seule personne est à l’origine des attaques.
  • Des millions de dollars ont été dépensés par cette université depuis deux ans pour améliorer l’illumination sur le campus et les lumières qui longent toutes les grandes artères qui traversent le campus de part en part avaient été remplacées.

Insécurité sur le campus de UBC- 30 octobre 2013- Radio-Canada

Liens externes

La drogue du viol à l’Université de Montréal en forte hausse – Huffington Post

La violence à caractère sexuel sur les campus – Fédération canadienne des étudiantes et étudiants

Violence à l’égard des femmes – Université de Sherbrooke

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