Site de l'écrasement de l'avion de la compagnie First Air au Nunavut.
Photo Credit: Bureau de la sécurité des transports

Écrasement d’un avion au Nunavut en 2011: des éclaircissements sont apportés

Un copilote désespéré a plaidé avec son capitaine pour interrompre l’atterrissage de leur Boeing 737 avant que l’avion ne percute une colline dans le Grand Nord du pays. Un écrasement qui a tué 12 des 15 personnes à bord de l’avion de la First Air. C’est ce que révèle le rapport final de l’accident d’avion le plus meurtrier à être survenu au Canada durant les 15 dernières années.

Lors d’une conférence de presse mardi, le Bureau de la sécurité des transports du Canada a déclaré que le vol 6560 de la compagnie First Air était condamné par une variété de facteurs, y compris un équipage en déroute qui a commencé trop tard sa descente vers l’aéroport de Resolute  Bay au Nunavut.

Les enquêteurs ont aussi exprimé des préoccupations envers la compagnie aérienne basée à Ottawa. Selon eux, la compagnie doit  fournir de meilleures directives à ses équipages pour qu’un copilote puisse prendre le contrôle d’un avion pour assister le pilote.

Le rapport signale également les normes désuètes du Canada pour la formation des équipages de vol et sur la meilleure façon de communiquer entre eux.

Le 20 août 2011, l’accident a tué huit passagers et quatre membres d’équipage qui  étaient en route de Yellowknife vers  Resolute Bay, un hameau de 250 personnes qui est l’une des villes les plus nordiques au monde.

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Boîte noire de l’avion du vol 6560 de la compagnie First Air qui s’est écrasé au Nunavut en 2011. © CBC

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Deux fois dans les mois précédant l’accident, des vols de la First Air ont eu des problèmes avec des capteurs de navigation mal alignés : une fois dans l’avion qui s’est écrasée le 20 août, et une autre fois sur un autre avion avec le même pilote .

Dans les deux cas, les équipages n’ont pas signalé ces événements à des responsables en sécurité de la compagnie aérienne. (Un signalement a cependant été explicitement requis pour le premier incident parce que les pilotes avaient avorté l’atterrissage )

Le gouvernement fédéral  est aussi critiqué pour ne pas avoir mis à jour ses normes pour la formation des pilotes d’avion dans ce type de situations. Le rapport souligne qu’il n’y a même pas d’accréditation au Canada pour les instructeurs qui font de la formation.

RCI avec CBC

Catégories : Politique, Société
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