18 entreprises sont visées par le ministère brésilien de la Justice.
Des procureurs brésiliens accusent les dirigeants de Bombardier d’avoir joué un rôle actif dans un cartel dans lequel tremperait au moins une trentaine de dirigeants disséminés dans 18 entreprises reliées au secteur des transports.
Selon le bureau de l’Office du procureur de l’état de São Paulo, des dirigeants de la société allemande Siemens, de l’entreprise espagnole CAF, de la firme japonaise Mitsui et de la compagnie française Alstom sont également mêlés à cette histoire.
Cinq contacts signés entre 1998 et 2008 font l’objet d’une enquête
Ce cartel aurait eu pour but de faire grimper les prix des contrats de construction à São Paulo, l’une des deux grandes villes brésiliennes.
Le régime de fixation des prix visait spécifiquement la construction et l’entretien de stations de métro et de trains à São Paulo selon des informations recueillies par l’Associated Press.
Aide-mémoire…
- Le 27 septembre 2010, un consortium dont fait partie Bombardier Transport remporte un contrat au Brésil pour construire 54 rames monorail et 17 gares de la nouvelle partie de la ligne 2 du métro de São Paulo.
- Le coût total du projet est de 1,44 milliard $US, dont 816 millions $US iront à Bombardier pour la conception et fourniture des éléments électriques et mécaniques du système de monorail.
Déclarations écrites de Bombardier
Un porte-parole de la compagnie Bombardier, Marc Laforge, déclare dans un courrier électronique que la compagnie canadienne « respecte les normes éthiques les plus élevées quel que soit le pays où elle est fondée ou l’activité de l’entreprise et nous croyons fermement que Bombardier Transport au Brésil et nos employés ont toujours agi en conformité avec les lois et notre code de déontologie. »
La semaine dernière, Bombardier avait déjà réagi à l’annonce, par le gouvernement brésilien, de la mise en place d’une première procédure judiciaire liée à toute cette affaire de présumée collusion.
La compagnie Bombardier dont le siège social est situé à Montréal avait alors maintenu que ses collaborateurs ont suivi la loi, même si un porte-parole de Bombardier a indiqué que les employés visés par les procédures judiciaires brésiliennes ne sont plus employés au sein de l’entreprise.
La société canadienne affirme coopérer avec l’enquête.
Des indices de l’existence d’un cartel ont d’abord fait surface l’été dernier
En juillet dernier le ministère brésilien de la Justice a commencé à s’interroger sur des irrégularités lorsque des politiciens brésiliens menaçaient de lancer des poursuites en justice pour récupérer les fonds publics investit pour la construction, l’équipement et l’entretien du transport en commun, après que des hausses de tarifs et la mauvaise qualité du service eurent provoqué des manifestations à l’échelle du pays.
Le saviez-vous?
- Le Canada s’est retrouvé impliqué en octobre dernier dans une curieuse affaire d’espionnage au Brésil.
- Le premier ministre canadien Stephen Harper a du calmer l’automne dernier la colère du gouvernement brésilien après la révélation par la télévision brésilienne de soupçons d’espionnage de la part du Canada dans les affaires minières brésiliennes.
- Les documents obtenus par TÉLÉVISION Globo montraient un schéma détaillé des communications du ministère brésilien, comprenant les appels téléphoniques, les courriers électroniques et les navigations sur internet.
- Nommé « Olympia », ce programme développé par les services de renseignements canadiens aurait pu surveiller les communications téléphoniques et électroniques du ministère des Mines et de l’Énergie du Brésil à son insu.
Liens externes
Brésil: une enquête sur un cartel s’intéresse à Bombardier – Huffington Post
Bombardier se défend d’avoir participé à un système de collusion – Le devoir
Bombardier implicated in Brazilian price fixing case – Globe and Mail
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