L'événement "Une voie pour leur avenir", qui s'est tenu le 27 mars 2014 au Plantages Playhouse Theatre à Winnipeg, servait à amasser des fonds pour les victimes de violence sexuelle au Congo.

L'événement "Une voie pour leur avenir" servait à amasser des fonds pour les victimes de violence sexuelle en République démocratique du Congo.
Photo Credit: Radio-Canada/Laurence Lemaire

Manitoba : Collecte de fonds contre la violence sexuelle en RDC

Des résidents de Winnipeg, dans la province du Manitoba, se sont réunis jeudi soir au Pantages Playhouse Theatre pour assister à l’événement « Une voie pour leur avenir ». Une activité qui sert à amasser des fonds pour les femmes victimes de violence en République démocratique du Congo. Les fonds amassés seront remis à l’Hôpital de Panzi, en RDC, qui traite 17 000 victimes de violence sexuelle chaque année.

Le fondateur de cet hôpital, le Dr Denis Mukwege, était de passage à Winnipeg cette semaine pour recevoir l’Ordre du Manitoba et pour sensibiliser les Manitobains au fléau qui sévit dans son pays. « Ma mission, mon séjour au Canada [me permet] de partir avec beaucoup d’espoir », a-t-il confié. « J’ai vu une mobilisation très forte des Canadiens par rapport à ce qui se passe au Congo, et c’est ça qu’il faut. »

« Nous avons besoin des voix des Canadiens pour dire non au viol, pour dire non à cette violence qui n’a pas de sens. » — Dr Denis Mukwege

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© Hôpital de Panzi en RDC

Fémicide 

Il y a un an, une dizaine de haut gradés de l’armée congolaise ont été poursuivis pour des viols et des sévices infligés à au moins 126 femmes dans la province du Nord-Kivu. On recense en moyenne 14 viols par jour dans ce pays. Stephen Lewis, ancien ambassadeur du Canada à l’ONU et ancien envoyé spécial pour le VIH/SIDA en Afrique, avait inventé un mot pour décrire ce fléau : le « fémicide ».

Le Dr Mukwege aimerait que les dirigeants masculins, de son pays, agissent de façon plus pro-active comme le font les femmes en RDC.

« Nous pensons que si les hommes agissaient dans la même direction que les femmes, on n’aurait même pas de conflit parce que les femmes, c’est d’abord la paix, la sécurité pour leur famille, elles sont protectrices », a-t-il déclaré. « Et donc moi, je crois qu’il faut pouvoir utiliser ces qualités pour faire notre monde meilleur. » Dr Denis Mukwege

RCI avec Radio-Canada

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