Comme pour les nouveau-nés, les adultes ayant une insuffisance pondérale courent plus de risques de mourir prématurément, indépendamment d’autres facteurs comme le tabagisme, l’utilisation d’alcool ou la maladie chronique.
C’est la conclusion à laquelle des chercheurs torontois de l’hôpital St. Michael’s sont arrivés après s’être penchés sur 51 études ayant examiné le lien entre l’indice de masse corporelle (IMC) et le décès attribuable à toute cause, en plus de données ontariennes sur le poids à la naissance et les accouchements de morts nés.
Les chercheurs ont découvert que les adultes présentant une insuffisance pondérale (un IMC de 18,5 ou moins) sont 1,8 fois plus susceptibles de décéder que ceux ayant un IMC de 18,5 à 24,9. Ce risque est 1,2 fois plus important chez les personnes atteintes d’obésité (un IMC entre 30 et 34,9) et 1,3 fois plus élevé chez celles souffrant d’obésité sévère (un IMC de 35 et plus).
Les causes les plus fréquentes d’insuffisance pondérale sont la malnutrition, la toxicomanie ou l’alcoolisme, le tabagisme et la pauvreté, ou encore des problèmes de santé mentale ou d’hygiène personnelle.
L’IMC témoigne non seulement de la quantité de gras, mais aussi de la masse musculaire. Un individu en santé présente donc une quantité raisonnable de gras et une masse suffisante d’os et de muscles. Pour les chercheurs, il serait peut-être pertinent de remplacer l’IMC par une mesure du tour de taille, pour éviter d’inciter des gens en santé à maigrir inutilement.
RCI avec La Presse canadienne
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