Le Vieux-Québec

Le Vieux-Québec
Photo Credit: Radio-Canada

Les militaires anglais ont-ils tenté de mettre le feu à toute la Ville de Québec?

La fois où les Anglais ont largué des bombes incendiaires sur les canadiens-français

Cette semaine, nous  répondons à La bonne question d’un internaute en France qui veut savoir s’il est vrai que les militaires britanniques sont passés à un cheveu de brûler presque toute la ville de Québec lorsqu’ils sont venus faire main basse sur la Nouvelle-France en 1759 et assiéger la ville de Québec.

Des « carcasses » pleuvaient sur Québec ces jours-là

Les dommages les plus considérables des bombardements effectués par les militaires britanniques durant le siège de Québec n’ont pas été provoqués par les tirs simples de boulets de canon, mais par l’envoi dans les airs d’un nombre considérable de bombes incendiaires ou « carcasses ».

Une dépêche britannique militaire du 10 août le confirme : « Le 2 septembre, le commandant d’artillerie Willamson rapporte avoir tiré « 2498 obus de treize pouces ; 1 920 obus de dix pouces ; 283 carcasses de treize pouces ; 93 carcasses de dix pouces ; ainsi que 11 500 boulets de vingt-quatre livres et 1 589 boulets de trente-deux livres »

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Aide-mémoire…

  • Le siège de Québec de 1759 où s’est produit la tentative de mettre à feu la ville de Québec est un épisode majeur de la guerre de la Conquête au Canada.
  • Québec a été assiégé du 26 juin jusqu’à sa capitulation presque trois mois plus tard le 18 septembre 1759.
  • La ville a été bombardée par des boulets de canon pratiquement toutes les nuits pendant deux mois.
Porte de fortification dans le Vieux-Québec
Porte de fortification dans le Vieux-Québec © Éric Langlois

Une bonne partie de la ville de Québec est partie en fumée

Durant cet été meurtrier, des incendies majeurs se sont déclarés dans la ville de Québec au cours de trois nuits en particulier : les nuits du 16 et 22 juillet et celle du 8 août.

L’incendie le plus important est celui du 8 au 9 août, qui détruisit 152 édifices en plus de l’Église célèbre de Notre-Dame-des-Victoires.

Au lendemain de sinistre, en tenant compte des dommages des deux précédents, c’est plus de la moitié de la ville, soit quelque 180 édifices des plus riches quartiers, qui avaient été détruits.

Le saviez-vous?
Jusqu’au milieu du XIXe siècle, la majorité des maisons de Québec étaient construites en bois.

  • Malgré des ordonnances municipales et des mesures de sécurité, Québec a souvent été le théâtre d’incendies formidables.
  • Aux mois de mai et juin 1845, en l’espace de 30 jours, deux grands incendies viennent raser les deux tiers des immeubles de la ville de Québec. 1315 résidences seront brûlées.
  • Après ces deux incendies, la ville décide de resserrer les règles de construction en interdisant les maisons de bois, mais en autorisant des abris temporaires de bois.
  • Or, ces habitations sont devenues des logis permanents pour plusieurs habitants pauvres de Québec… jusqu’au prochain feu en 1866
  • Le 14 octobre 1866 se produit l’incendie le plus dévastateur de l’histoire de la ville de Québec.
  • L’incendie fera rage pendant plus de dix heures, détruisant plus de 2500 bâtiments et laissant, à la veille de l’hiver, plus de 20 000 des 70 000 habitants de la ville dans une situation précaire.
Vieux-Québec en hiver
Vieux-Québec en hiver © Allison Van Rassel

Liens externes

Les incendies les plus tristement mémorables au Canada – Université de Sherbrooke

Le Gand incendie de Londres – Wikipédia

Le Grand incendie San Francisco — Wikipédia

Liens externes

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