Environ 60 000 Algériens sont installés au pays, surtout dans la grande région de Montréal. Ceux-ci ont la possibilité d’exercer leur droit de vote dans le cadre des élections présidentielles du 17 avril en Algérie jusqu’à jeudi en se rendant aux consulats d’Algérie à Montréal et à Ottawa.
Ils doivent choisir entre le président sortant Abdelaziz Bouteflika et l’ancien premier ministre Ali Benflis.
Si certains espèrent que cette élection permettra de déloger le président sortant, au pouvoir depuis 15 ans, et affaibli par la maladie, d’autres estiment qu’il vaut mieux boycotter ce scrutin.
Dernièrement, les deux hommes ont haussé le ton, l’un soupçonnant les autorités de vouloir truquer le scrutin, l’autre qualifiant son adversaire de terroriste.
Pour Nadjib Salemkour, le directeur de campagne d’Ali Benflis à Montréal « Boycotter, ce n’est pas une solution pour le changement parce que si on est absent, c’est comme si on cautionnait ce qui se passe en ce moment. » Selon lui, il est important que les Algériens du Québec votent en grand nombre.
« C’est déterminant, donc on doit aller voter, déclare un algérien croisé dans le quartier du Petit Maghreb, à Montréal. C’est sûr qu’on va aller voter, c’est la démocratie quand même. On ne veut pas que ça reste des présidentielles à vie par exemple; on veut que ça se passe comme ici. »
D’autres n’ont pas l’intention de voter. À leur avis, l’issue du scrutin est décidée d’avance. Certains craignent même d’avoir des problèmes administratifs quand ils rentreront en Algérie visiter leur famille, s’ils parlent aux médias.
« Moi, je suis contre, je ne vote pas. Je ne fais pas confiance à ces gens, franchement », affirme l’un d’eux.
Lors de la dernière élection présidentielle algérienne, en 2009, Abdelaziz Bouteflika a obtenu plus de 90 % des voix.
RCI avec Radio-Canada
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.