Martin Bosacki, ambassadeur de la Pologne au Canada, affirme que l’invasion russe en Crimée rend le pétrole et le gaz de l’Alberta plus attrayants pour les pays européens.
C’est ce qu’il a affirmé mercredi à Ottawa : que la Pologne soutenait l’idée d’importer du pétrole et du gaz canadiens.
Des propos tenus alors que le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird, s’apprête à se rendre en Pologne pour une visite de deux jours, jeudi et vendredi.
Une déclaration qui vient étayer celle du premier ministre polonais, Donald Tusk, qui a déclaré dans un article du Financial Times, plus tôt cette semaine, que l’Union européenne devrait réduire sa dépendance envers les ressources énergétiques russes.
Marcin Piatkowski, économiste polonais à la Banque mondiale, a souligné que la Pologne importait 60 % de son gaz naturel de la Russie. Mais d’autres pays comme la Lituanie, la Lettonie, l’Estonie et la Slovaquie dépendent presque totalement du gaz russe.
John Baird parcourt l’Europe de l’Est cette semaine dans le but d’exprimer la solidarité du Canada envers ces pays inquiets de l’annexion de la Crimée par la Russie et des interventions russes subséquentes dans l’est de l’Ukraine.

Le gouvernement fédéral de Stephen Harper cherche à augmenter les capacités d’exportations du Canada par l’entremise de nouveaux oléoducs et d’installations pour le gaz naturel liquéfié pour qu’il soit ensuite transporté outremer par bateau.
L’enjeu a été soulevé lors d’une visite de M. Harper en Allemagne le mois dernier, mais la chancelière Angela Merkel se montrait peu enthousiaste, étant donné le manque d’infrastructures existantes au Canada pour exporter ces hydrocarbures.
RCI, Radio-Canada et La Presse Canadienne
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