Les CF-18 sont en vol vers la Roumanie

Des CF-18 canadiens en vol vers la Roumanie

Crise en Ukraine : six CF-18 arrivent en Islande avant de se rendre en Roumanie

Six avions de chasse canadiens, des F-18, ont décollé mardi matin de la base de Bagotville au Québec, pour une mission de l’OTAN en Europe de l’Est. Ils se sont posés en cours de journée à Keflavik en Islande.

Ils passeront la nuit en Islande et devraient connaître plus tard leur destination exacte, en Roumanie, pour une mission de l’OTAN en soutien à l’Ukraine.

Ce déploiement militaire s’ajoute à une série de nouvelles sanctions économiques imposées lundi contre Moscou par les États-Unis, le Canada et l’Union européenne, au moment où la violence s’accentue dans l’est de l’Ukraine. Les pays occidentaux accusent la Russie de soutenir les séparatistes en Ukraine.

Un total de 228 militaires canadiens seront déployés dans la région, dont 220 en Roumanie et quelques-uns au centre de commandement de l’OTAN.

Le lieutenant-général Yvan Blondin
Le lieutenant-général Yvan Blondin

Au cours d’un point de presse, le lieutenant-général Yvan Blondin a soutenu que le but de la mission était d’assurer une présence canadienne en Europe de l’Est afin de rassurer les alliés canadiens du secteur.

 « On augmente le nombre d’avions de l’OTAN qui seront en présence dans le même coin de pays, dans le même coin de l’Europe. Il va y avoir quand même une certaine partie de ces forces-là qui va faire des missions visibles de patrouille aérienne et le reste des avions, on va faire de l’entraînement normal comme on fait chaque jour à Bagotville. »— Yvan Blondin, lieutenant-général

Le ministre de la Défense, Rob Nicholson, a ajouté que l’envoi de CF-18 faisait partie d’un message envoyé par le Canada à la Russie. Selon le ministre, l’Ukraine est victime d’une « agression territoriale ».

La France a elle aussi envoyé lundi quatre avions de combat dans la région. Ils vont participer à des missions de surveillance et à des exercices avec l’armée polonaise.

La Grande-Bretagne a pour sa part déployé des avions de combat en Lituanie pour des missions de surveillance.

D’autres sanctions

De son côté, la Russie affirme que les nouvelles sanctions annoncées lundi abaissent un nouveau « rideau de fer » et mènent vers une impasse.

« C’est une politique absolument contre-productive […] qui mène dans l’impasse la situation déjà critique en Ukraine », a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Grigori Karassine, mardi matin.

Hier, le gouvernement canadien a imposé de nouvelles sanctions contre des compagnies russes et des proches du président Vladimir Poutine, à qui on reproche de vouloir déstabiliser le gouvernement ukrainien.

Les États-Unis ont également décrété de nouvelles sanctions économiques contre 7 responsables russes et 17 entreprises de l’entourage du président Vladimir Poutine.

Situation toujours tendue sur le terrain

L’OTAN affirme que les troupes russes sont toujours massées à la frontière ukrainienne, alors que Moscou affirmait hier qu’elles avaient regagné leurs bases permanentes.

Pour sa part, le maire autoproclamé de la ville séparatiste de Slaviansk a déclaré mardi qu’il ne discuterait pas de la libération des observateurs militaires de l’Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe (OSCE) avec l’Occident tant que l’Union européenne maintiendrait ses sanctions contre des chefs rebelles.

Sept observateurs de l’OSCE demeurent pris en otages à Slaviansk par des miliciens prorusses.

RCI, Radio-Canada, Reuters et AFP

Le lieutenant-général Yvan Blondin explique la mission des équipes de la base de Bagotville.

Catégories : International, Politique
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