Un bar

Un bar (archives)

Ouverture des bars jusqu’à 6 h du matin et de l’alcool en vente jusqu’à 5h30

Des Québécois tentent une expérience pilote pour faire durer le plaisir.

Vendred dernier, le nouveau maire de Montréal, Denis Coderre a annoncé qu’un projet-pilote permettra à 19 bars du centre-ville de Montréal d’accueillir des clients jusqu’à 6h et de vendre de l’alcool jusqu’à 5h30. En ce moment tous les bars ferment leurs portes vers les 3 heures du matin.

Cette expérience pilote se déroulera pendant quelques fins de semaine seulement, entre le 12 juin et le 5 juillet et permettra d’évaluer la pertinence d’étendre cette mesure à plus d’établissements sur une base permanente.

Le projet-pilote sera suivi d’une consultation publique. Mais pour le maire Coderre l’idée de base est de souligner le caractère festif de la ville Montréal. Il précise : «Nous sommes une métropole. Une métropole, c’est du fun. On peut avoir du plaisir sans nécessairement avoir des excès. J’ai reçu beaucoup d’appels de gens qui me disaient que ça valait la peine d’essayer. Il y a une vie nocturne à Montréal».

Un peu d’histoire récente…
Montréal, ville du vice!

  • Même si Montréal connaissait déjà une activité nocturne fébrile dès le xixe siècle, la réputation de Montréal, ville nocturne de plaisir, a débuté dans les années 1920.
  • Ce sont des législations américaines et canadiennes qui ont permis à Montréal de se tailler une place singulière à ce chapitre.
  • En1920, le Congrès américain vote un amendement constitutionnel (le Prohibition Act) qui interdit la production et la consommation de boissons contenant plus d’un demi-pour cent d’alcool.
  • En 1921, à l’opposé, le gouvernement du Québec procéda à la création de la Commission des liqueurs du Québec qui permet aux citoyens d’accéder légalement à toutes les boissons alcooliques.
  • À partir du milieu des années 1920, plusieurs artistes de la scène new-yorkaise s’installent donc à Montréal pour jouer dans le milieu naissant des cabarets montréalais.
  • À la fin des années 1920, on retrouve à Montréal plusieurs boîtes de nuit et de clubs très courus. Les touristes américains suivront.
  • Les cabarets de danseuses nues, les maisons de prostitution et les salons de massages ouvriront alors progressivement et discrètement par la suite…
  • Entre les années 1930 et le début des années 1960, les cabarets, les clubs et les salons de parieurs font alors de Montréal une ville incontournable du spectacle et du divertissement.
  • Montréal demeure la ville du « nightlife » par excellence au Canada. En 2008, Statistique Canada avançait que de toutes les grandes villes canadiennes, Montréal reste la destination urbaine la plus populaire auprès des touristes étrangers qui fréquentent un bar ou une discothèque lors de leur passage à Montréal. Avec 36,8 % des touristes étrangers qui en ont fait l’expérience durant leur séjour, la métropole québécoise devance les villes de Toronto (31,0 %) et de Vancouver (27,8 %).
Le maire de Montréal, Denis Coderre
Le maire de Montréal, Denis Coderre

De l’opposition à Montréal et en dehors de la ville

Le maire de la ville de Québec n’a pas l’intention lui de tester ni d’autoriser l’ouverture des établissements de sa ville jusqu’à 6h. Il veut d’abord attendre de voir les résultats découlant de l’expérience montréalaise. Mais il dit ne pas voir réellement voir l’intérêt de prolonger l’ouverture des établissements pour les fêtards.

Se disant tout à fait d’accord avec le principe de prolonger les heures d’ouverture des bars la nuit à Montréal, l’Union des tenanciers de bars du Québec entend toutefois elle s’opposer au projet-pilote annoncé par le maire de Montréal Denis Coderre.

Le président de l’Union, Peter Sergakis, affirme avoir reçu des dizaines d’appels de ses membres, qui déplorent que seulement 19 établissements situés sur les rues St-Denis et Crescent participent au projet.

M. Sergakis estime que tous les établissements de l’arrondissement Ville-Marie auraient dû être impliqués dans le projet-pilote. Il trouve inacceptable que 19 commerces puissent encaisser des revenus supplémentaires en haute période estivale et touristique, alors que des centaines d’autres devront fermer leurs portes à 3h du matin.

Peter Sergakis se demande pourquoi son association qui représente quelque 700 membres n’a pas été consultée. Il souligne que lui-même possède 20 bars au centre-ville de Montréal et qu’aucun n’a été sélectionné pour le projet-pilote.

Liens externes

Ouverture des bars jusqu’à 6 h : pas de projet pilote à Québec – Radio-Canada

Des bars ouverts jusqu’à 6h du matin en juin – Métro Montréal

Catégories : Société
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