Au lieu de miser uniquement sur le marché des États-Unis, plusieurs entreprises québécoises en expansion cherchent des possibilités d’affaires auprès des économies émergentes, comme le Mexique, la Russie ou la Chine.
« Ce n’est pas une très bonne idée d’être dépendant d’un gros marché », », soutient Catherine Gervais, présidente de Commerce international Québec, regroupement de 19 organismes régionaux de promotion des exportations (ORPEX) à travers le Québec. « Les entreprises québécoises… exportent dans plusieurs pays diversifiés, qui ne sont pas nécessairement dans les listes qui ressortent dans les statistiques. »
Les ORPEX aident donc les entrepreneurs à sortir des sentiers battus et à accroître leurs ventes et leur rayonnement à l’international.
« On va rencontrer les entreprises, on va les aider à progresser dans leurs projets d’exportation », explique Mme Gervais.

Au-delà des services-conseils, Commerce international Québec organise des missions internationales dans des pays aussi diversifiés que la Colombie, la France ou la Russie.
« L’année dernière, on a fait 57 activités de maillage à travers le monde, dit Mme Gervais. « On accompagne les entreprises soit à aller visiter des foires commerciales, soit à aller rencontrer directement des partenaires potentiels pour créer des alliances ou pour vendre des produits. »
Ce qui fait la force de la province de Québec, selon Mme Gervais, ce sont les nombreuses PME qui exploitent divers secteurs d’activités, comme le transport, les matières premières, la machinerie, la mode et les technologies de l’information. Mais, pour réussir à l’étranger, il est important de bien cibler son marché.
« J’espère que les entreprises vont faire le bon choix de se pencher sur le couple produit-marché et de voir : pour mon produit, quel est le bon marché? »
La peur de l’inconnu
Malgré l’attrait des profits, l’idée de faire commerce avec des marchés peu traditionnels peut rendre certains dirigeants de PME réticents. Pour dissiper leurs appréhensions, Commerce international Québec invite les entreprises étrangères intéressées par le marché québécois à venir rencontrer les dirigeants
« Il y [des entrepreneurs québécois] qui ont peur de l’inconnu. C’est très important … de leur présenter des opportunités concrètes. »
Une bonne préparation passe aussi par la sensibilisation aux différences culturelles qui peuvent influencer considérablement les relations d’affaires.
« Par exemple, au Québec, on tutoie rapidement nos interlocuteurs, ce qui peut être mal perçu dans d’autres pays. »
Catherine Gervais souhaite que le gouvernement appuie les entreprises dans leurs efforts, en rendent les procédures d’exportation moins complexes et l’aide gouvernementale plus facile à obtenir.
« Les entreprises aiment bien quand elles savent que le gouvernement est derrière elles dans leurs exportations et leurs projets », dit-elle.
Catherine Gervais, présidente de Commerce international Québec, s’entretient avec Gilda Salomone sur les possibilités d’affaires pour les entreprises québécoises à l’étranger.
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