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Administration de morphine

Nouveau-Brunswick : Des chercheurs s’attaquent à la dépendance aux narcotiques en Amérique du Nord

Une vaste étude nord-américaine sur l’utilisation de narcotiques pour des chirurgies mineures vient de démarrer à Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick sur la côte est du Canada. Une étude dont l’objectif est de démontrer une fois pour toutes que l’utilisation de drogues fortes, comme la morphine, n’est pas nécessaire pour des milliers de chirurgies.

Le patient Peter Wiggins, qui a subi une correction du tunnel carpien de la main droite, est l’un des premiers à participer à l’étude. Pour sa douleur après la chirurgie, il rentrera chez lui avec un médicament non identifié, sans savoir s’il consommera un simple analgésique ou un puissant narcotique.

« Puis à la fin, si les deux groupes sont satisfaits sur la façon dont les médicaments ont fonctionné, bien là on aura de l’évidence scientifique, ce qu’on appelle level one evidence, la meilleure pour que les chirurgiens arrêtent de prescrire des narcotiques qui ne sont peut-être pas nécessaires », explique le Dr Donald Lalonde, chirurgien plasticien à Saint-Jean.

L’opération au tunnel carpien est courante au Canada. On la pratique sur plus de 50 000 patients par année. Pour cette simple intervention, 90 % des chirurgiens prescrivent de puissants narcotiques aux patients. La revente illégale de ces narcotiques entraîne des problèmes de dépendance. C’est un fléau selon le Dr Lalonde.

« Il y a plus de gens qui meurent chaque année à cause d’abus de prescriptions narcotiques prescrits par les médecins, que les accidents et les suicides combinés. »— Dr Donald Lalonde, chirurgien plasticien à Saint-Jean au Nouveau-Brunswick

La ville de Saint-Jean est le lieu principal de l’étude. S’ajoutent à cette ville au Canada celles de Montréal et de London. Aux États-Unis, il y a Philadelphie et deux autres villes au Michigan et dans l’Illinois. Chaque ville compte 70 patients participants.

« On pense que ce qui va arriver, ça va être un peu comme domino. Alors là, beaucoup de chirurgiens vont commencer à se demander : « tiens on n’en a pas besoin peut-être ici non plus » », ajoute le Dr Lalonde.

Sa chirurgie terminée, le patient Peter Wiggins retourne à la maison pour sa convalescence. Il vient enfin de régler un problème à sa main droite et de donner un bon coup de pouce à la médecine moderne.

RCI et Radio-Canada

Catégories : Internet, sciences et technologies, Santé
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