Alors que s’amorce la semaine du Grand prix de Formule 1 du Canada, des environnementalistes disent qu’il faut arrêter de célébrer la voiture à essence.
Cette célébration, selon Jean-François Boisvert, directeur de Coalition Objectif 22, envoie un très mauvais message à la population. Le Grand Prix n’est souvent perçu que comme un événement désirable en raison de ses retombées économiques et de la visibilité qu’il offre à Montréal. Mais son impact négatif sur l’environnement a tendance à être minimisé.
Pierre Ozer, un universitaire belge avait estimé à 8400 tonnes, la quantité de CO2 émises durant les 90 minutes du Grand Prix de Formule 1 de Spa-Francorchamps du 16 septembre 2007. Ce qui serait l’équivalent de plus de 5 allers-retours Paris – New York. Pour ce qui est de la pollution sonore, en moyenne, une voiture de F1 émettrait de 130 à 150 décibels, soit un niveau semblable à celui d’un avion au décollage.
Signe encourageant chez les jeunes
D’après des données américaines publiées par Coalition Objectif 22, il y a trente ans, près de 9 jeunes américains de moins de 19 ans sur 10 possédaient un permis de conduire, Aujourd’hui, cette proportion est de 7 sur 10.
Fait plus marquant encore, entre 2007 et 2012, les ventes de voitures aux moins de 35 ans ont chuté de 30 %. Au Québec, la même tendance serait observée. Entre 1982 et 2012 par exemple, la proportion de détenteurs de permis émis par la Société de l’assurance automobile du Québec a baissé de 27,4 % chez les jeunes de 16 à 17 ans et de 10,6 % chez les 25-29. C’est surtout chez les jeunes garçons (16-17 ans) qu’on note le plus grand désintérêt pour le permis de conduire (34,5 %).
D’ailleurs mardi, la Maison du développement durable de Montréal organise une discussion autour de la question «Les jeunes et la voiture : le début de la fin d’une histoire d’amour?». Équiterre, Environnement Jeunesse et la Coalition Objectif 22, entre autres, prendront part à cette discussion.
Liens
Étude de Pierre Ozer sur l’impact environnemental de la Formule 1
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