Photo Credit: Ted Soqui/Corbis

Les opiacés font des ravages en Ontario

Un jeune Ontarien sur huit a succombé à une surdose d’opiacés au cours des vingt dernières années.

C’est ce que révèle une nouvelle étude publiée dans la revue britannique Addiction.

Réalisée par l’Institut pour les sciences évaluatives cliniques et l’Hôpital St. Michael’s de Toronto, elle fait état d’une augmentation fulgurante des décès liés aux opiacés  — soit de 242% entre 1991 et 2010 — toutes tranches d’âge confondues.

Durant cette période, 5,935 personnes sont mortes d’une surdose d’opiacés.

On estime à 20 mille le nombre d’années potentielles de vie perdues — plus que pour le VIH/Sida, la consommation abusive d’alcool, la pneumonie et le virus de la grippe.

Les chercheurs ont par ailleurs noté une augmentation parallèle du taux de prescription d’analgésiques puissants à base d’opioïdes, tels que l’oxycodone, et une hausse du dosage moyen, depuis 1991.

Bien qu’elle ait uniquement analysé les données des fichiers de décès du Bureau du coroner de l’Ontario, l’auteure principale de l’étude, Tara Gomes, croit que le bilan doit être tout aussi lourd dans les autres provinces canadiennes.

Selon le ministère fédéral de la santé, «les médicaments d’ordonnance sont aujourd’hui le troisième groupe de substances le plus couramment consommées par les jeunes Canadiens, après l’alcool et la marijuana.»

Le ministère songe d’ailleurs à exiger que les médicaments dont le risque d’abus est élevé soient formulés de telle sorte qu’il soit plus difficile de les broyer, par exemple, ou de les altérer chimiquement pour en augmenter les effets.

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