Labrador: pas de navires, pas de vivres

Certaines communautés éloignées du Labrador, la région continentale de la province de Terre-Neuve-et-Labrador, séparée de l’île de Terre-Neuve par le détroit de Belle-Isle, n’ont pas été ravitaillées depuis l’automne dernier.  Les navires qui assurent la livraison ne sont pas venus ce printemps, comme à l’habitude, en raison de bris mécaniques et de problèmes logistiques.

Nous voilà en juillet et les résidents de certains villages côtiers attendent toujours leurs vivres.  Dans certaines communautés, dont Hopedale et Makkovik, les couches jetables et le savon à vaisselle sont introuvables alors que les réserves de nourriture sont presque épuisées.  Ailleurs, ce sont les réserves de sucre et de farine qui sont pratiquement à sec.

Heureusement, plusieurs familles peuvent compter sur la viande d’orignal, la morue et le phoque qu’ils ont gardé au congélateur.

Si les épiceries locales n’offrent plus que de la viande, de la soupe et des pâtes en conserve, quelques produits essentiels ont pu être livrés par voie aérienne récemment.

Problèmes mécaniques en raison du bris d’une grue, mais aussi ennuis logistiques.  Ainsi, le navire MV Astron n’a pu accoster au port de Lewisporte pour prendre une cargaison de vivres destinée au Labrador, car le navire de passagers et de cargo MV Sir Robert Bond s’y trouvait et que personne n’était disponible pour le déplacer.

Le ministre des Transports de Terre-Neuve-et-Labrador, Nick McGrath espère qu’une solution de rechange permettra les livraisons au cours des prochains jours dans les communautés côtières du Labrador.

Près de 27 000 personnes vivent au Labrador, un territoire aussi grand que l’Italie ou la Nouvelle-Zélande.  30 % est d’origine autochtone (Inuit, Innu et Métis), les autres sont anglophones.  On compte tout de même une petite communauté francophone d’origine québécoise et acadienne.  Environ 400 personnes sont de langue maternelle française, mais environ 1650 personnes parlent le français.