Un médecin et une infirmière au chevet d'un patient atteint du virus d'Ebola

Un médecin et une infirmière au chevet d'un patient atteint du virus d'Ebola
Photo Credit: AP

La fièvre Ebola est-elle à craindre au Canada?

Il n’y a pas d’inquiétude à avoir selon la direction du Bureau de la pratique en santé publique du Canada, même si l’épidémie continue de se propager dans une partie de  l’Afrique.  Trois pays sont particulièrement touchés : La Guinée, avec 339 morts, la Sierra Leone, avec 233 décès – ce pays a d’ailleurs décrété, jeudi 31 juillet, l’état d’urgence sanitaire –  et le Liberia avec 156 personnes mortes. Le Nigeria compte également des cas de  personnes atteintes du virus Ebola.

Pendant ce temps, au Canada, les contrôles aux frontières sont en place, particulièrement le protocole pour identifier des passagers infectés tentant d’entrer au Canada, ainsi que les mesures de quarantaine envers ces individus.

Les  hôpitaux canadiens sont aussi équipés de systèmes sophistiqués pour le contrôle des infections, conçus afin de limiter la propagation d’une infection.

«Il n’y a pas eu de cas au Canada, mais il faut être préparés à l’éventualité où des voyageurs arrivant de pays d’Afrique de l’Ouest auraient été en contact avec la maladie.» – Cécile Tremblay, directrice du Laboratoire de santé publique du Québec.

«Notre réseau a tous les outils nécessaires pour être en mesure, s’il y a un cas, de le prendre en charge et de s’assurer qu’il n’y ait pas de transmission secondaire», a assuré le directeur national de santé publique du Québec, le Dr Horacio Arruda.

Le Ministère de la Santé, en collaboration avec le Laboratoire de santé publique du Québec, compte toutefois publier prochainement un guide à l’attention des hôpitaux et des laboratoires, détaillant la marche à suivre si des cas d’Ebola sont soupçonnés.

Le virus Ebola
Le virus Ebola © AFP/CYNTHIA GOLDSMITH

Qu’est-ce que la fièvre Ebola?

L’Ebola est l’une des formes de fièvres les plus mortelles jamais connues par la médecine moderne.

Connu depuis longtemps, le virus a originellement été recensé au Zaïre (l’actuelle République démocratique du Congo) dans les années 70-80. Depuis, l’Ouganda, le Soudan, la Côte d’Ivoire et la Virginie, aux États-Unis, ont été touchés.

Pour les chercheurs, le « réservoir naturel » du virus serait  « vraisemblablement” les chauves-souris d’Afrique centrale.

Le virus Ebola en bref
© ICI Radio-Canada

Après une période d’incubation variable (de 2 à 21 jours), les premiers symptômes sont identiques à ceux des autres types de fièvres : faiblesse générale, maux de tête, douleurs musculaires, conjonctivite. S’en suit une deuxième phase, souvent fatale, de vomissements, de diarrhées et parfois d’une éruption cutanée. En plus des insuffisances hépatiques, l’Ebola provoque des hémorragies internes et externes.

Le virus Ebola ne se propage pas facilement d’une personne à l’autre. Il se propage par contact direct avec des fluides corporels infectés.

Une personne n’est pas contagieuse tant qu’elle ne présente pas de symptômes. Les personnes potentiellement affectées seraient donc des professionnels de soins ayant travaillé dans ces pays ou des gens ayant visité des membres malades de leur famille dans les pays d’Afrique de l’Ouest touchés.

Il n’existe actuellement aucun médicament pour prévenir ou guérir l’Ebola.

D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le taux de mortalité à cette maladie peut atteindre 90% selon les pays.

Catégories : International, Santé
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