Le système de santé sauve des vies. Mais il peut aussi poser des risques pour la santé des patients. Et ce, malgré toutes les avancées technologiques et scientifiques.
L’une des solutions consisterait à faire participer les malades à leurs propres soins. Cette idée est la toile de fond de la 6e Conférence internationale sur les soins axés sur le patient et la famille : « Partnerships for Quality and Safety » qui a lieu à Vancouver en Colombie-Britannique du 6 au 8 août.
Citant des données d’une recherche réalisée en 2004, la Fondation canadienne pour l’amélioration des services de santé (FCASS) constate qu’à l’époque, 7,5 % des patients admis dans les hôpitaux canadiens avaient subi des « effets indésirables ». C’est-à-dire des traumatismes ou des complications inattendus entraînant la mort, un état d’incapacité ou une hospitalisation prolongée. Cette recherche de 2004 concluait que des 185 000 admissions liées à des effets indésirables, environ 70 000 étaient tout à fait évitables.

Passer du monologue au dialogue
En 2014, on ne peut dire avec certitude que le tableau se soit amélioré. C’est l’avis de l’auteur de la recherche d’il y a 10 ans. Ross Baker qui est également chercheur principal pour des projets de recherche sur la participation du patient financés par la FCASS dit que même si des progrès ont été réalisés, les risques des effets indésirables demeurent. D’où sa suggestion : «Nous devons investir bien davantage dans la conception des services de santé comme une expérience complète.»
Et par expérience complète, on entend une implication des patients et de la famille. Jim Conway, enseignant au Harvard School of Public Health à Boston et autorité éminente en matière de sécurité des patients est formel: «Tant que nous ne faisons pas participer les patients et les familles au dialogue, nous ne nous rendons pas compte de l’ampleur réelle des dommages dans le système de santé »
Concrètement, selon la FCASS, les professionnels de la santé devraient «écouter les patients et les familles, les considérer comme des partenaires actifs dans les plans de soins et la prise de décision, leur donner les moyens d’être maîtres de leurs soins, solliciter leurs avis sur les politiques relatives aux systèmes organisationnels et de santé, les faire participer à la conception des services et des systèmes sont tous essentiels à l’obtention des résultats meilleurs et plus sûrs».
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