Un ancien chercheur de l’Agence canadienne d’inspection des aliments, Klaus Nielsen, a plaidé coupable mercredi d’avoir tenté d’exporter un agent infectieux vers la Chine.
La Gendarmerie royale du Canada (GRC) avait arrêté Klaus Nielsen en octobre 2012, au moment où il se rendait à l’aéroport d’Ottawa, avec en sa possession 17 fioles contenant des bactéries pathogènes pour les humains et les animaux d’élevage.
Mercredi à Ottawa, la capitale du pays, il s’est rendu au palais de justice pour plaider coupable à des accusations de transport non sécuritaire d’un agent anthropopathogène et d’abus de confiance pour avoir tenté de commercialiser la propriété intellectuelle de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA).
L’homme de 68 ans est un résident de Richmond, en Ontario.
Enquête qu’a menée la GRC
L’ACIA avait commencé à avoir des soupçons concernant son employé au début de l’année 2011. Elle avait alors alerté les policiers, qui avaient ensuite lancé une enquête. Le chercheur de renommée internationale a été congédié et accusé par la suite. Il travaillait à l’ACIA depuis 1979.
Une autre chercheure, Wei Ling Yu, est soupçonnée dans cette affaire et fait l’objet d’un mandat d’arrêt pancanadien. Les autorités croient qu’elle se trouve en Chine. Cette assistante de recherche de Klaus Nielsen avait été embauchée par l’ACIA en 2001.
Les deux chercheurs sont les auteurs d’un article paru en 2010 sur la détection de la bactérie Brucella, qui provoque de graves symptômes s’apparentant à la grippe. Klaus Nielsen et cinq autres chercheurs de l’ACIA avaient reçu un prix pour la mise au point d’un test pour détecter cette bactérie chez le bétail.
Selon la preuve déposée en cour, Wei Ling Yu aurait créé une entreprise en Chine en lien avec cette bactérie, en utilisant la propriété intellectuelle de l’Agence canadienne d’inspection des aliments.
Klaus Nielsen sera de retour en cour le 14 octobre pour recevoir sa sentence. Il pourrait écoper de 10 ans de prison.
RCI avec Radio-Canada et CBC
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