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Le racisme a la couenne dure un peu partout au Canada

Il sévit chez les citoyens, dans les universités et sur Twitter

À Winnipeg au Manitoba, le maire sortant, Sam Katz, affirme que le racisme est un problème, auquel lui-même a été confronté. De religion juive, le maire a fait l’objet d’affiches antisémites en 2012.

Mais ce qui l’a conduit à faire cette déclaration concerne des commentaires controversés écrits en 2010 sur Facebook par la femme d’un des huit candidats qui se présentent à la mairie en vue des élections municipales du 22 octobre prochain.

Sam Katz a dit avoir reçu de nombreux appels et courriels de la part de citoyens qui contenaient des commentaires racistes.

Tolérance et compréhension

Même s’il ne croit pas que le racisme soit pire à Winnipeg qu’ailleurs au pays, le maire de Winnipeg constate qu’il faut tout de même reconnaître ce problème et faire de l’éducation.

© CBC

Pendant ce temps, à Toronto en Ontario, la police enquête sur des affiches apposées récemment à l’Université York qui affirment que « les blancs y seront bientôt en minorité ».

Les affiches juxtaposent la photo d’étudiants dans les années 1960 à celle d’un groupe actuel.

« Franchement c’est lamentable de voir quelque chose comme ça dans nos communautés en 2014. »— Mithilen Mathipalan, Association étudiante de l’Université York

Traquer les tweets racistes

Le site du projet d'Irfan Chaudhry
Le site du projet d’Irfan Chaudhry

Un doctorant de l’Université de l’Alberta, à Edmonton, a analysé pendant trois mois 2000 messages Twitter contenant des sobriquets racistes provenant de six grandes villes canadiennes. Il en a ensuite sélectionné 776 qui sont utilisés dans un contexte négatif.

Irfan Chaudhry a ainsi trouvé qu’à Edmonton, Calgary et Winnipeg, la communauté autochtone était particulièrement visée par ces messages. À Toronto, Vancouver et Montréal, il s’agit principalement de la communauté noire.

« Les gens ne veulent pas qu’on les voie comme étant visiblement racistes », souligne Irfan Chaudhry. « En ligne, cette barrière n’était simplement pas là. »

Le chercheur admet que son étude a des limites, puisqu’il n’a pu relever qu’une toute petite fraction des microbillets géolocalisés.   Il espère maintenant mener une étude plus large sur cette problématique.

RCI avec Radio-Canada

 

 

 

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