La caméra GoPro, dont les ventes annuelles atteignent presque 10 millions d’exemplaires, est la caméra la plus vendue au monde.
Comment expliquer la popularité de cette « caméra portable » dans un marché pourtant en déclin?
Le fondateur Nick Woodman, un passionné de surf, était frustré de ne pas pouvoir trouver sur le marché une caméra étanche, solide et abordable, qui immortaliserait ses exploits. Il a alors décidé de créer GoPro, qui a rapidement été adoptée par les amateurs d’autres sports de glisse ou extrêmes, comme le ski et le skate.
Voici quelques raisons qui expliquent ce succès :
Le souvenir d’une vague mémorable: les marketeurs de GoPro ont mis de l’avant un argument de vente qui stipule que ce mini boitier n’est pas qu’une simple caméra vidéo, mais plutôt l’incarnation « d’une vague, d’une descente de ski mémorable… » captée avec une grande fidélité et à des coûts presque dérisoires.
L’image d’un bon vivant: ceux qui possèdent GoPro transmettent l’image de personnes qui croquent pleinement dans la vie et qui ont vécu des expériences palpitantes. Une image forgée par les milliers de vidéos des aventures d’une communauté d’utilisateurs, largement partagés sur le Web.
Une caméra vidéo portable et conviviale : pionnière des caméras vidéo portable, elle peut être utilisée de plusieurs manières (placée sur un casque, attachée à un vêtement…). Un marché de niche (« les caméras sport portables ») qui a été soigneusement développé par GoPro au grand dam des géants de l’industrie comme Nikon et Canon.
GoPro se positionne actuellement sur le marché comme une caméra polyvalente utilisée autant par les mordus du sport extrême, les simples utilisateurs, les journalistes ou même par les forces de l’ordre. Lors de la manifestation contre la brutalité policière du 15 mars dernier, les policiers de Montréal ont été équipés avec des caméras GoPro. France 2, la chaine de télévision publique, a même installé des GoPro sur les épaules de soldats lors du défilé du 14 juillet dernier.
Écoutez Zoubeir Jazi
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