Blanc-Sablon s’engage sur la voie de la séparation.
La municipalité de Blanc-Sablon aimerait obtenir son indépendance du Québec afin de faire partie plutôt de la province de Terre-Neuve-et-Labrador.
Situés dans une région appelée la Basse-Côte-Nord, les 1104 résidents de Blanc-Sablon se sentent isolés du reste du Québec. Depuis plusieurs années, plusieurs d’entre eux expriment le souhait d’être intégré au territoire voisin de Terre-Neuve-et-Labrador.
Le maire de Blanc-Sablon, Armand Joncas, dit évaluer les options pour que sa ville y soit rattachée. Il se sent délaissé par le Québec puisque le prolongement de la route 138 n’a pas encore été achevé, entre autres.
Le saviez-vous?
Blanc-Sablon est la municipalité la plus à l’est du Québec
- Ce village est situé à environ 2230 km de Montréal (par la route), mais il n’est relié par aucun chemin carrossable au reste du Québec. On peut y parvenir seulement en avion ou à partir du Labrador par la route 510 de Terre-Neuve grâce à un petit traversier.
- Pour se rendre en ce moment à Blanc-Sablon depuis la ville de Québec, il faut prendre la route 138 jusqu’à l’est de Natashquan. De là, quiconque désirant ne pas prendre d’avion pour l’aéroport de Lourdes-de-Blanc-Sablon (YBX) doit embarquer sur un navire pour une nuit et deux jours, passant par les communautés isolées de Kegaska, La Romaine, Harrington Harbour, Tête-à-la-Baleine, La Tabatière (Gros-Mécatina) et Saint-Augustin.

Une séparation du reste du Québec est possible au plan légal
Le projet de séparation du village de Blanc-Sablon est possible en regard de la constitution et des lois, mais la procédure serait complexe, selon un professeur de droit constitutionnel de l’Université Laval.
Patrick Taillon souligne les deux provinces concernées doivent donner leur consentement, mais le village devra aussi obtenir le consentement du gouvernement canadien fédéral.
« Les frontières de chacune des provinces au Canada sont garanties en partie par la constitution canadienne. Depuis 1982, les frontières du Québec ne peuvent pas être modifiées sans l’accord de l’Assemblée nationale (du Québec) », ajoute le professeur.
Le gouvernement québécois fermé a l’idée d’une séparation
Pour l’instant le premier ministre du Québec Philippe Couillard est catégorique : « le territoire du Québec reste comme il est », a-t-il répondu brièvement en marge d’une conférence de presse mardi.
Le maire de Blanc-Sablon se prépare a une longue bataille s’il le faut. De dire Armand Joncas : « On pense sérieusement de faire des pressions nationales et internationales demandant de se lier à Terre-Neuve plutôt que de rester au Québec. »
« À cause que les villes de Terre-Neuve sont plus proches que les villes du Québec, on n’a pas le choix de se sentir plus Terre-Neuviens que Québécois. »

Liens externes
Blanc-Sablon peut-elle se séparer du Québec? – Radio-Canada
Blanc Sablon wants to leave Quebec, join N.L. – CBC News
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