Les drapeaux du Québec, du Canada et le drapeau acadien.

Le Congrès mondial acadien 2014 s'est terminé cette fin de semaine au Nouveau-Brunswick, au Québec et au Maine.
Photo Credit: Radio-Canada

Congrès mondial acadien 2014 : l’heure est au bilan

C’est hier que prenait fin le Congrès mondial acadien après 17 jours d’activités et l’heure est maintenant au bilan. Les organisateurs estiment que le congrès a été un succès car il a attiré environ 50 000 visiteurs.

Mais il y a aussi des bémols. Selon certains, ce congrès était célébré sur une trop vaste étendue. À certains endroits, on ne sentait pas l’effervescence habituelle du Congrès mondial acadien. Plusieurs remettent aussi en question la durée de l’événement.

« C’est bien beau s’en venir ici pour 17 jours, mais ce n’est pas tous les gens qui ont le moyen de rester 17 jours. Peut-être que de façon plus concentrée, ce serait préférable. Maintenant, la réflexion est à faire », affirme le président du CMA Émilien Nadeau.

Certains commerçants ont été déçus par l’événement. C’est le cas d’Alfred Gagnon du marché de Grand-Sault au Nouveau-Brunswick.

« Je n’ai pas trouvé de différence, on avait à peu près le même monde », dit Alfred Gagnon.

Pour d’autres, le congrès a été une occasion d’affaires unique. « C’était vraiment époustouflant de voir cela, on s’est senti comme les chouchous du congrès quelque part. C’était des filées ici…donc c’était vraiment le fun », s’exclame Mychèle Poitras de la microbrasserie Brasseurs Petit Sault.

Le Congrès mondial tenu dans une région moins typiquement associée à l’Acadie aura aussi permis à plusieurs de reprendre contact avec leurs racines.

Une empreinte indélibile

Même si c’est l’heure des bilans, c’est aussi l’heure de mesurer l’empreinte qu’aura laissée ce Congrès mondial acadien dans l’Acadie des terres et forêts.

Les principaux acteurs du Congrès mondial acadien s’entendent pour dire qu’il y aura des suites. Entre autres, que le 15 août ne sera plus célébré de la même façon en Acadie des terres et forêts.

Léo-Paul Charest, DG du CMA 2014
Léo-Paul Charest, DG du CMA 2014 © Étienne Dumont

« C’est ça qu’on a dit tout le long, que le lègue, ce ne serait pas un édifice ou quelque chose comme ça, mais ce serait cette habitude de retravailler ensemble dans cette région-ci », mentionne le directeur général du Congrès mondial Acadien, Léo-Paul Charest.

Le comité organisateur du CMA 2014 croit sincèrement avoir réussi à faire tomber en quelque sorte les frontières qui séparent le Maine aux États-Unis, le Québec et le Nouveau-Brunswick au Canada où vivent des Acadiens.

« On est certain qu’il y a des gens qui ont le goût de travailler ensemble au niveau économique parce qu’on a une équipe de leaders qui a été formée, qui a officiellement signé une déclaration », ajoute Guylaine Sirois, préfète de la municipalité régionale de Témiscouata au Québec.

Du côté du Maine, c’est l’identité acadienne qui a été expliquée, clarifiée.

« Ce sont des francophones, mais ils avaient des racines du Canada. Là, ils savent qu’ils sont des Acadiens et c’est ça qu’il est important de savoir, qu’ils ont une identité », explique George Dumond, président de la région du Maine.

Selon lui, c’est la fin du Congrès mondial acadien, mais c’est le début d’une ère nouvelle : « Le Congrès va finir aujourd’hui, mais il faut que ça continue passé ça et il faut commencer à descendre (faire tomber) les frontières. C’est important ».

RCI avec Radio-Canada (selon un reportage de Marilyn Marceau)

Catégories : Société
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