Photo Credit: Janet Hamlin/Associated Press

Omar Khadr tente de relancer sa poursuite contre le gouvernement canadien

Le Canadien Omar Khadr, qui a été détenu pendant dix ans à la prison de Guantanamo, essaie pour une deuxième fois d’élargir la portée de sa poursuite de 20 millions de dollars contre le Canada pour violation de ses droits.

La Cour fédérale a jugé en décembre que sa requête — déposée en 2004 et amendée l’an dernier — pouvait possiblement être admissible si elle était retravaillée.

Les avocats du jeune homme de 27 ans en présentaient une nouvelle version en cour, mercredi.

Omar Khadr souhaite faire inclure une allégation additionnelle à la poursuite.

Il soutient que le gouvernement fédéral a conspiré avec Washington pour prolonger son emprisonnement en partageant des renseignements recueillis dans le cadre d’une enquête criminelle menée contre lui au Canada.

Détention controversée

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Omar Khadr à 14 ans.

Omar Khadr avait 15 ans lorsqu’il a été capturé en Afghanistan, en 2002, par les troupes américaines, au terme d’un échange de tirs ayant duré quatre heures.

L’adolescent a reçu trois balles et perdu l’usage d’un oeil lors du combat.

Soupçonné d’être à l’origine d’une attaque à la grenade qui a tué un médecin militaire américain, il a été envoyé à la prison de Guantanamo où il a subi son procès pour terrorisme huit ans plus tard.

Dans un énoncé de faits, Khadr plaidé coupable à cinq crimes de guerre, admettant par ailleurs qu’il avait eu l’intention de «tuer autant d’Américains que possible», qu’il avait été formé par Al-Quaïda et qu’il savait que son père était proche d’Oussama Ben Laden.

Le tribunal militaire américain l’a condamné à une peine de huit ans de détention additionnels.

Transféré dans une prison albertaine en 2012 en vertu d’un traité bilatéral, le jeune homme dément aujourd’hui ses aveux, expliquant qu’il espérait grâce à cette confession pouvoir rentrer au Canada.

L’ONU et divers groupes de défense des droits humains ont maintes fois dénoncé le sort réservé à Omar Khadr, rappelant que le droit international prévoit une protection spéciale aux enfants impliqués dans des conflits armés.

En 2010, la Cour suprême du Canada a conclu que les droits de Khadr avaient été bafoués.

Catégories : International, Société
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