Ancien membre d'un gang James Lathlin espère sensibiliser les jeunes en partageant ses expériences sur les dangers de la criminalité, la drogue et la vie dans la rue.

Ancien membre d'un gang James Lathlin espère sensibiliser les jeunes en partageant ses expériences sur les dangers de la criminalité, la drogue et la vie dans la rue.
Photo Credit: CBC

Ancien gangster demande plus de services pour les jeunes à risque

Aujourd’hui, James Lathlin est un orateur accompli qui travaille pour sensibiliser les jeunes sur les dangers de la criminalité et de la drogue. Dans une vie antérieure, il parcourait les rues de Winnipeg en tant que membre d’un gang criminel. Il connait de près la réalité vécue par les jeunes de la rue.

Lors d’un voyage dans la province d’Ontario, son fils adolescent qui lui a d’abord appris sur la mort de la jeune autochtone de 15 ans, Tina Fontaine. La jeune fille qui avait été portée disparue depuis le début du mois d’août n’avait vécu dans la ville de Winnipeg qu’environ un mois.

Dans son rapport au public, la police de la capitale de Manitoba, a affirmé que Tina avait été exploitée par des gangs de rue criminels.

Cette affaire a convaincu James Lathlin de parler davantage sur ce qu’il a lui-même vécu comme membre d’un gang criminel, car il sait à quel point il est facile pour les jeunes de se faire manipuler.

« Les membres de gangs criminels poussent les jeunes à consommer la drogue les premières fois. Quand ils en sont dépendants, ils les poussent à voler ou à vendre les drogues eux-mêmes pour pouvoir satisfaire leur besoin de consommer », affirme James Lathlin.

Plus de services pour les jeunes à risque

Lathlin pense qu’il faut qu’à l’école les jeunes reçoivent de l’information sur ce qui pourrait leur arriver s’ils tombent dans ce cercle de manipulation et de dépendance. Pour lui, il faut tout simplement plus de ressources surtout durant la nuit, lorsque les jeunes femmes et les hommes sont plus à risque.

Pour sa part, Tracy Booth de la Société Elizabeth Fry confirme qu’il y a quelques ressources à Winnipeg, y compris les deux maisons d’urgence pour les jeunes, mais que ce n’est pas suffisant.

Booth affirme que les gens ne semblent pas se soucier de la liste croissante des femmes autochtones disparues et assassinées, et que cela fait partie des raisons pour lesquelles il n’y a pas assez de services disponibles pour aider les filles autochtones qui vivent dans la rue au Manitoba.

« Je ne vois pas la volonté de la communauté non autochtone à dire que ce n’est pas une bonne chose », a déclaré Booth. « Nous ne voulons pas de Winnipeg d’être le point chaud pour les femmes autochtones disparues et assassinées. Je n’entends rien de la communauté non autochtone. »

Selon Tracy Booth il y a un besoin immédiat de services en santé mentale et en toxicomanie pour les jeunes Autochtones, ainsi qu’un suivi professionnel auprès des victimes d’agressions sexuelles. Pour elle, Manitoba fait cruellement défaut dans ces services.

Catégories : Autochtones, Santé, Société
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