Un avion de chasse F-18 de l'armée canadienne au sol à l'aéroport international Lester B. Pearson à Toronto

Un avion de chasse F-18 de l'armée canadienne au sol à l'aéroport international Lester B. Pearson à Toronto
Photo Credit: PC / Presse canadienne/Nathan Denette

Le Canada joindra la coalition internationale pour lutter contre l’État islamique (EI)

Le premier ministre du Canada, Stephen Harper, l’a confirmé à la Chambre des communes à Ottawa vendredi, en déposant une motion à cet effet. Le texte de la motion précise que le Canada s’engage dans des frappes aériennes qui pourraient durer jusqu’à six mois, et qu’il ne participera pas à des opérations terrestres.

Les Forces canadiennes limiteront leur intervention aux territoires sur lesquels les gouvernements en ont fait la demande.  Alors que le gouvernement canadien excluait encore, lors du sommet de l’OTAN début septembre, des frappes en Syrie, elles pourraient avoir lieu si le gouvernement de Bachar Al-Assad lui en faisait la demande.

En plus d’effectuer des frappes aériennes, les Forces canadiennes livreront des armes et du matériel fournis par ses alliés aux forces de sécurité dans le nord de l’Irak. Elles continueront de soutenir la coalition contre l’EI dans « un rôle de non-combat antiterroriste » au sol de même qu’en fournissant des avions de ravitaillement et de surveillance ainsi que les équipes nécessaires à leur entretien.

Stephen Harper annonçant la participation canadienne dans la lutte contre l'État islamique
Stephen Harper annonçant la participation canadienne dans la lutte contre l’État islamique © PC/Adrian Wyld

« Le gouvernement du Canada ne cache pas le dégoût que lui inspire les actions du régime Al-Assad, mais ce que nous faisons c’est participer à une opération antiterroriste contre l’EI et ses alliés. Nous ne voulons faire la guerre à aucun gouvernement dans la région. » Stephen Harper

Le premier ministre a expliqué que l’EI ne menaçait pas seulement la sécurité des populations de la région de l’Irak et de la Syrie, mais celle de l’ensemble de la planète en ciblant spécifiquement les citoyens canadiens.

Le parti conservateur étant majoritaire à la Chambre des communes d’Ottawa, la motion devrait être adoptée sans problème lundi après un débat et le vote.

L’opposition n’appuie pas Stephen Harper

Le chef de l’opposition officielle, Thomas Mulcair, est opposé à une intervention militaire canadienne en Irak.   Le chef du NPD, qui préconise davantage l’envoi d’aide humanitaire aux réfugiés et aux populations éprouvées par la guerre, a déclaré que le Canada ne devrait pas se précipiter vers la guerre.

Le chef de l'opposition officielle, Thomas Mulcair
Le chef de l’opposition officielle, Thomas Mulcair © PC/PC/Sean Kilpatrick

« La première contribution canadienne devrait être d’utiliser chaque moyen humanitaire, diplomatique ou autres pour régir la tragédie humanitaire incroyable sur le terrain et ainsi renforcer les institutions politiques dans les deux pays ». Thomas Mulcair

Le chef libéral, Justin Trudeau, a lui aussi exprimé l’opposition de son parti à la motion des conservateurs d’aller en guerre.

Tout en convenant de la nécessité de lutter contre le groupe armé État islamique en raison de ses actes cruels, M. Trudeau estime que le Canada pourrait être autrement plus utile que de déployer ses « avions vieillissants » dans le ciel irakien.

Il préconise notamment une implication canadienne pour aider les réfugiés et les populations éprouvées par la guerre. Des missions de transport aérien, de soutien médical, entre autres, sont également envisagées par les libéraux.

Justin Trudeau commente la motion du gouvernement Harper
Justin Trudeau commente la motion du gouvernement Harper

En Irak, la décision d’Ottawa a été immédiatement saluée par le gouvernement régional du Kurdistan (GRK) qui affirme apprécier l’aide militaire et humanitaire du Canada.

RCI avec Radio-Canada

Catégories : International, Politique
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