Devant la montée en puissance d’un mouvement populaire de contestation, le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, n’a eu d’autres choix que de démissionner le 31 octobre dernier après 27 années de règne.
Le président tentait de modifier la Constitution de manière à pouvoir se représenter aux élections de 2015,ce qui a provoqué la colère de milliers de manifestants qui ont pris d’assaut et incendié le parlement à Ouagadougou, la capitale du pays.

À la suite de cette démission et alors que le pays est actuellement dirigé par un gouvernement de transition, avec à sa tête l’armée, le ministre canadien du Développement international, Christian Paradis, a annoncé mardi, par voie de communiqué que même si le Canada réitère sa solidarité envers la population du Burkina Faso, il suspend tout financement direct au gouvernement du Burkina Faso et à ses institutions tant qu’il ne sera pas convaincu que la situation a été résolue et qu’un gouvernement civil stable et élu démocratiquement est en place.
« Dans le contexte actuel, il nous est impossible de verser les fonds destinés à l’aide au développement directement au gouvernement du Burkina Faso en étant assurés qu’ils seront utilisés de façon efficace aux fins prévues. » Christian Paradis, ministre canadien du Développement international.
En 2014, le gouvernement du Canada avait confirmé le Burkina Faso comme un « pays ciblé » par ses efforts de développement international. L’aide canadienne consistait à aider ce pays à assurer l’avenir des enfants et des jeunes et à stimuler la croissance économique durable.
Selon l’indice du développement humain 2012 établi par le Programme des Nations Unies pour le développement, le Burkina Faso est l’un des pays les plus pauvres du monde. Il occupe le 183e rang sur 187 pays.
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