Les dirigeants de la pétrolière canadienne voudront peut-être oublier coûte que coûte les événements des derniers jours qui se sont produits tant au Canada qu’aux États-Unis.
D’abord mardi, l’association environnementale Greenpeace a fait tout un coup d’éclat en dévoilant des documents qui devaient restés secrets et qui détaillaient la stratégie pour le moins musclée de la compagnie pétrolière TransCanada pour faire accepter par l’opinion publique son projet de pipeline ouest-est. Celui-ci traverserait presque tout le Canada afin d’acheminer vers l’Est le pétrole des sables bitumineux de l’Alberta.
Le document stratégique produit par une grande firme de communication et remis par un informateur anonyme parle de payer s’il le faut de simples Canadiens pour qu’ils se mettent à vanter notamment auprès des élus les mérites du pipeline ouest-est.
Selon ce document, TransCanada tente de créer de toutes pièces une mobilisation citoyenne en sa faveur. Son objectif est de pouvoir compter sur 35 000 partisans qui se feraient entendre en commentant des blogues ou des messages sur Twitter ou Facebook, en envoyant des lettres aux journaux, en appelant leurs élus ou en leur écrivant.
« Armer », « combat », « attaques »… le vocabulaire utilisé dans le document montre que la compagnie doit adopter une stratégie guerrière pour faire accepter son projet de pipeline de 12 milliards de dollars. La mise à jour de cette stratégie secrète mardi a choqué beaucoup de Canadiens.
ÉcoutezL’autre tuile qui est tombée cette semaine sur la tête des dirigeants de TransCanada
Mardi soir, la pétrolière canadienne a essuyé un autre échec humiliant aux États-Unis concernant son second grand projet de construction de pipeline sur les tables à dessin de ses ingénieurs maintenant depuis six ans.
Son projet d’oléoduc Keystone XL qui transporterait du pétrole albertain cette fois vers les États-Unis s’est vu une nouvelle fois bloqué au Sénat américain, mardi soir, à Washington par une seule voix. 59 sénateurs ont voté en faveur et 41 étaient contre.
Les Républicains promettent de ramener ce projet sur le tapis du Congrés à nouveau en janvier dès qu’ils prendront le contrôle des deux chambres du Congrès. Mais Barack Obama pourrait choisir au final d’apposer son véto présidentiel au projet de TransCanada
Liens externes
Malgré Keystone XL, TransCanada promet la croissance – Radio-Canada
Fuite majeure de la stratégie de TransCanada – Radio-Canada
Un ex-ingénieur de TransCanada se dit inquiet du projet Énergie Est – Huffington Post
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