Dépann'Art permet de jumeler des artistes et des clients potentiels pour des services de dépannage.

Des artistes et de menus services

Le milieu culturel québécois est relativement petit et par définition ses artisans sont pour la plupart des travailleurs intermittents qui doivent dénicher toutes sortes de boulots pour boucler leurs fins de mois.

La comédienne Marie-Christine Perreault, qui joue depuis plus de 30 ans au théâtre, au cinéma et à la télévision, note que les artistes dotés d’aptitudes particulières ont toujours cherché à en tirer un revenu d’appoint, mais le besoin se fait d’autant plus sentir que « pour l’instant on est dans une période morose, on a beaucoup de coupes du côté culturel. »

L’Union des artistes, qui représente 12 000 acteurs, chanteurs, animateurs et danseurs, soutient que 80% de ses membres gagnent moins de 20 000$ par année, ce qui les place sous le seuil de la pauvreté.

Un projet prend forme

Il y a deux ans, a germé dans l’esprit de Marie-Christine Perreault une idée :  créer un organisme à but non lucratif indépendant qui faciliterait la rencontre entre des membres de l’UDA désireux de rendre des services et des clients potentiels.

5x7 8744 3« C’est vraiment aussi pour exprimer tout ce qu’on a l’intérieur de nous comme artistes, » explique-t-elle.

« Coudre c’est une création, préparer des mets c’est une création.  Et qui de mieux aussi qu’un artiste, qui a un côté sensible et empathique, pour accompagner des gens dans une démarche? »

 

Écoutez

Et alors, est né en novembre dernier Dépann’Art qui, à la différence des sites de petites annonces, sert plutôt à diffuser des offres de service.

Les clients formulent leurs demandes et les artistes qualifiés, intéressés et disponibles ont ensuite le loisir d’y répondre.  Ils négocient les modalités des tâches à accomplir ensemble, tout comme les tarifs.  La transaction est ensuite formalisée par un contrat.

Gratuite pour les premiers, l’inscription coûte 50 $ par année aux « dépanneurs » et le site compte présentement une centaine d’utilisateurs.

Marie-Christine Perreault dit que le principal défi dans les prochains mois sera d’aller chercher des fonds pour assurer sa viabilité.

Elle espère amasser 75 000 $, possiblement par le biais d’une campagne de financement participatif.

Catégories : Arts et divertissements, Internet, sciences et technologies, Société
Mots-clés : , , , , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.