2015 devrait être la première année depuis 2009 ou les taux d’intérêt vont se déplacer vers le haut provocant du coup une augmentation du coût de l’emprunt.
La plupart des analystes s’attendent à ce que la Réserve Fédérale américaine augmente son taux directeur, qui a été proche de zéro pendant six ans, d’un quart de point de pourcentage au printemps. Le Canada devrait presque certainement suivre, mais avec un décalage dans le temps de quelques mois, en fonction de l’état de l’économie d’ici.
La faiblesse des prix du pétrole vient donner un coup de pouce majeur à l’économie américaine et apporte plus d’argent dans les poches des gens, donc il est possible que la Réserve Fédérale américaine devance son calendrier de hausse des taux d’intérêt afin d’éviter une surchauffe de l’économie.
L’impact sur les consommateurs canadiens
Les taux d’intérêt sur les prêts à la consommation, des lignes de crédit, les prêts hypothécaires à taux variable et certains prêts automobiles pourraient augmenter immédiatement.
Chaque fois qu’une hausse des taux d’intérêt se produit après une si longue période de calme, cela provoque un choc pour les consommateurs endettés et les propriétaires de maison qui possède une hypothèque, explique Lynnette Purda, professeur agrégé à l’École de commerce Queens de Toronto.
Ian Lee, un professeur de la Sprott School of Business de l’Université Carleton à Ottawa, dit s’attendre à ce que les entreprises ressentent l’effet d’une hausse des taux dès le début, mais il croit que l’effet pour les ménages sera beaucoup plus discret.
Plusieurs consommateurs, a-t-il ajouté, éviteront le choc initial parce que les taux de leurs emprunts ou hypothèques sont fixes.
Aide-mémoire… La dette de consommation des Canadiens est toujours à la hausse.
Un rapport national de l’agence de crédit Equifax Canada sur les tendances du crédit révélait au début décembre que la dette à la consommation était de 1448 milliards de dollars au deuxième trimestre de 2014 et de 1409 milliards de dollars une année auparavant.
Lors du troisième trimestre de 2014, cette dette a grimpé à plus de 1513 milliards de dollars.
La dette moyenne des Canadiens, les hypothèques non comprises atteignait avant la période des achats de Noël en moyenne plus 20 891 $.
La Banque canadienne TD prédit que la Banque du Canada ne bougera pas en même temps que les États-Unis même si les taux canadiens suivent généralement ce qui se passe aux États-Unis.
Selon l’économiste Leslie Preston TD, la hausse ne pourrait arriver ici que lors du troisième trimestre de l’année : « nous nous attendons à ce que le Canada relève ses taux d’intérêt en octobre 2015 – nous nous attendons à deux quart de pourcentage de hausse au cours du quatrième trimestre de 2015, et d’ici la fin de 2015, le taux d’intérêt directeur serait de 1,5 pour cent plus élevé qu’il est actuellement soit un pour cent ».
La Banque du Canada va devoir ainsi soupeser les dangers de l’inflation qui semble actuellement assez élevée contre l’impact économique potentiel de la hausse des taux.
Le marché du travail au Canada ne fonctionne pas à plein rendement, avec de nombreuses personnes toujours sans emploi ou sous-employées. La chute des prix du pétrole pourrait ralentir les dépenses de capital et à l’embauche, à la fois dans le secteur pétrolier et dans les secteurs connexes, comme la fabrication de l’équipement.
Les personnes adeptes de cartes de crédit et de prêts automobiles sont « vulnérables » à une hausse des taux, surtout si elles ont des niveaux élevés de dette.
De l’autre côté, des taux d’intérêt plus élevés rendraient la vie un peu plus facile pour beaucoup de fonds de pension ou de petits épargnants qui ont du mal à obtenir des rendements importants dans un environnement de faibles taux d’intérêt.
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