Mohammed Fahmy

Mohammed Fahmy
Photo Credit: PC / Courtoisie

Le journaliste Mohammed Fahmy sera-t-il bientôt expulsé vers le Canada?

C’est ce qu’espère sa famille qui se fie aux dires d’un haut fonctionnaire égyptien et qui compte sur la visite prochaine du ministre canadien des Affaires étrangères John Baird en Égypte pour accélérer le processus.

Les avocats de Monsieur Fahmy souhaitent d’ailleurs rencontrer M. Baird pour régler les derniers détails du rapatriement du journaliste canado-égyptien.

En novembre dernier, le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a adopté un nouveau décret qui lui accorde le pouvoir de déporter des étrangers condamnés pour un crime ou simplement accusés.

L’arrestation au Caire

Mohammed Fahmy, 40 ans, a été arrêté par les autorités égyptiennes le 29 décembre 2013 dans la capitale égyptienne et emprisonné avec deux collègues journalistes du réseau anglais d’Al-Jazeera.  Tous trois ont été accusés d’avoir soutenu les Frères musulmans du président déchu Mohammed Morsi, et d’avoir trafiqué des reportages dans le but d’ébranler la sécurité nationale. Les trois hommes ont toujours rejeté ces accusations.

Les journalistes Mohammed Fahmy, Peter Greste et Baher Mohammed (de gauche à droite).
Les journalistes Mohammed Fahmy, Peter Greste et Baher Mohammed (de gauche à droite). © PC/Hamada Elrasam/AP

Certains observateurs croient plutôt que les journalistes ont été victimes de représailles de l’Égypte envers le Qatar, un État du Golfe qui finance le réseau Al-Jazeera et qui était un proche allié du président Morsi et des Frères musulmans, une organisation aujourd’hui interdite.

Les deux pays ont entamé des rapprochements depuis quelques semaines, ce qui a fait naître l’espoir d’un dénouement prochain dans l’affaire des trois journalistes.

Condamnation à sept ans de prison

Mohammed Fahmy a été condamné en 2014 à une peine de sept ans d’emprisonnement, mais, la semaine dernière, la Cour de cassation a ordonné la tenue d’un nouveau procès.   Les proches de M. Fahmy espèrent maintenant que le journaliste sera déporté avant la tenue de ce nouveau procès.

Dans une lettre ouverte publiée mardi par le New York Times, Mohammed Fahmy écrit que « les journalistes d’Al-Jazeera ont été les pions dans une joute géopolitique qui n’avait rien à voir avec notre travail en tant que professionnels impartiaux ».

« Nous sommes trois journalistes qui avons été entraînés bien malgré nous dans une guerre froide entre, d’un côté, l’Égypte, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Bahreïn, et de l’autre, le Qatar et ses alliés, dont la Turquie’, soutient-il. `Nous aimerions rappeler à M. Sissi que dans la guerre qu’il a déclarée au cancer islamiste, et à ses rejetons violents, les journalistes ne sont pas ses ennemis, mais ses alliés. Nous dévoilons au grand jour le terrorisme qu’il tente d’éradiquer. »

En 1991, Mohammed Fahmy s’était installé au Canada avec sa famille.  II a vécu à Montréal et à Vancouver pendant plusieurs années avant de partir travailler à l’étranger.

RCI avec la Presse Canadienne

 

Catégories : International, Politique
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