Céder, ne pas céder
C’était mon verdict, six semaines avant les ombres.
Janvier éclatait décembre. Je disais céder, parqué sur place
à fabriquer des questions. À me redire qu’on n’ouvre pas le cœur
d’un homme avec sa main.Scindés, nos mots se répétaient. J’entendais céder, ne pas céder,
debout comme un homme qui tangue. Pesant sur une jambe.Dans nos cuisines à abattre l’hiver, fixant le givre des rues,
je disais céder. Composais son numéro. À sa fenêtre dans une
autre ville, un homme s’interrompait.Une voix s’élevait. Pleine, en bataille, sous un soleil blanc.
Maintenant que vous avez lu ce poème, aimeriez-vous l’entendre de la voix de son auteur, François Turcot? L’expérience est possible et tellement intéressante.
Il y a quelques semaines je vous parlais de Lyrikline une plateforme web créée en Allemagne, offrant un immense répertoire de poèmes lus par leur auteur dans la langue originale, soit 9071 poèmes de 1002 poètes, dans 62 langues.
François Turcot est l’un des 35 Québécois dont les œuvres peuvent être entendues ou lues sur Lyrikline. org
Écoutez
François Turcot vit à Montréal et enseigne la littérature au collégial. Il est membre de l’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ). Il est l’auteur de Mon dinosaure (finaliste au prix du Festival de poésie de Montréal 2014),Cette maison n’est pas la mienne (prix Émile-Nelligan 2009), Derrière les forêts (finaliste du prix Émile-Nelligan 2008) et miniatures en pays perdu (2006), tous publiés aux Éditions La Peuplade.
Ses poèmes ont déjà fait l’objet de traductions vers l’anglais, l’allemand et le polonais.
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