Les Canadiens apprennent aux touristes du monde entier à pêcher l’hiver.
Partout au pays en ce moment, les lacs et les rivières gelés sont parsemés de personnes qui y pêchent. Souvent, de véritables villages sortent de glace et des centaines de pêcheurs se rassemblent dans de petites cabanes dans ces lieux qui deviennent des pôles touristiques importants.
Pour ces pêcheurs au Canada, l’hiver rigoureux et les lacs gelés ne sont donc pas des embûches incontournables, mais une occasion de taquiner le poisson.
Suffit d’avoir le bon équipement pour percer des trous dans la glace et la bonne cabane en bois que l’on peut traîner avec un tracteur ou un véhicule au-dessus de ce trou.
Plusieurs ajoutent à l’intérieur de ces cabanes au Canada un petit poêle à bois et sur le toit une cheminée. D’autres amène des berges l’électricité pour alimenter leur téléviseurs ou pour leurs bières, de petits… congélateurs!
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Sainte-Anne-de-la-Pérade au Québec demeure la capitale mondiale de la pêche d’hiver
La pêche blanche est une activité hivernale de plus en plus populaire chez les Québécois. Elle est pratiquée dans plusieurs municipalités, dont Sainte-Anne-de-la-Pérade, réputée pour sa pêche au poulamon atlantique ou aux poissons des chenaux.
Ce village est situé près de l’embouchure de la rivière Sainte-Anne, le long du Chemin du Roy qui relie Montréal et Québec et qui longe toute la Rive-Nord du fleuve Saint-Laurent.
Ainsi, chaque année, environ 100 000 personnes profitent du village de petits chalets érigés sur la rivière glacée pour y pêcher entre trois et quatre millions de poulamons. Cette activité touristique populaire, communément appelée pêche aux petits poissons des chenaux, engendre des retombées économiques directes d’environ deux millions de dollars par année.
La pêche récréative du poulamon est aussi présente dans les provinces maritimes du Canada et dans le nord-est des États-Unis quoique de façon moins importante. Ainsi, en comparaison, selon le site Internet de Pêches et Océans Canada, environ 300 000 poulamons sont pêchés de façon récréative dans la province de Terre-Neuve et Labrador
Le saviez-vous?
- L’origine de cette pêche au poulamon proviendrait vraisemblablement des Amérindiens, ou plus particulièrement des Amérindiens algonquins.
- L’aventurier Paul Le Jeune décrit que le 27 janvier 1635, un de ces Amérindiens vint voir les quelques habitants de la nouvelle habitation de Trois-Rivières (aujourd’hui une ville située entre Montréal et Québec) et amena un des colons français à la pêche sur glace à environ 25 000 pas du poste de Trois-Rivières.
Pêche Blanche dans la ville de Roberval au Lac St-Jean. – Québec Pêche
Le photographe canadien Richard Johnson s’intéresse aux cabanes de pêches depuis six ans
Richard Johnson a visité plusieurs provinces canadiennes l’hiver pour capturer en image ces cabanes sur glace. Il a maintenant réuni quelque 650 photos dans le cadre de son «Project Hut Ice »
Les photos de Johnson montrent la variété des matériaux utilisés pour construire les huttes de glace.
Les styles de construction, la peinture, et les niveaux de confort intérieur sont aussi variés que les gens eux-mêmes.
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