Angela Orosz est de retour pour la première fois dans le camp de concentration en Pologne ou est morte sa famille.
Angela Orosz est arrivée dans ce monde dans l’un des endroits les plus horribles qu’on puisse imaginer.Une des plus jeunes survivantes de l’Holocauste, Orosz était un enfant d’un an à peine au moment de sa libération d’Auschwitz.
« On m’a offert le voyage, et j’ai été très réticente à le prendre, mais mes enfants m’ont poussé », a déclaré Angela Orosz, quelques jours avant de partir pour la Pologne.
« Ma fille m’a dit: nous devons y aller, et nous devons montrer que nous sommes en vie, nous avons une grande famille, et nous devons montrer que Hitler n’a pas atteint ce qu’il voulait. »
Les parents d’Angela Orosz se sont rencontrés alors que sa mère, Vera Otvos, travaillait comme nana et son père, Tibor Bein, en tant qu’avocat en Hongrie.
En 1943, ils se sont mariés. Un an plus tard, ils ont été forcés de se réfugier dans un ghetto juif et peu de temps après ils ont été embarqués sur un train en partance pour Auschwitz.
Sa mère a été envoyée dans ce camp de concentration nazi alors qu’elle était enceinte de deux mois, mais elle a réussi à cacher sa grossesse.

Aide-mémoire…
- Environ 300 anciens prisonniers d’Auschwitz se rendent aujourd’hui mardi à Oswiecim en Pologne et ils se réuniront à Birkenau devant « la porte de la mort, » la rampe de déchargement des passagers juifs à l’entrée du camp ferroviaire d’Auschwitz.
- Quelque 1,1 million de personnes se sont rendue entre 1940 et 1945. dans ce camp de concentration dont les portes affichaient le slogan « Arbeit Macht Frei » (le plus souvent traduit par « Le travail vous rendra libres »),
- La plupart des prisonniers ne quitteraient jamais plus cet endroit, assassinés dans les chambres à gaz du camp.

Seulement environ 200 000 personnes auraient survécu. Orosz et sa mère étaient parmi eux.
Son père, grands-parents, tantes et oncles ont tous péri dans les camps. « J’ai grandi sans famille. Nous n’avions pas de familles. Tout le monde est décédé à Auschwitz, » dit-elle.
L’Armée rouge a libéré 7000 des survivants d’Auschwitz le 27 janvier 1945. Au milieu de la bousculade pour trouver de proches, de la nourriture et d’autres fournitures, la mère d’Orosz a rencontré l’homme qui allait devenir le beau-père de son enfant l’année suivante lorsqu’ils se sont mariés.
Angela Orosz est cependant restée une enfant unique parce que sa mère avait été stérilisée par des expériences réalisées par le célèbre médecin nazi Josef Mengele surnommé l’Ange de la mort.
Chaque année, la mère d’Orosz marquait le jour de sa libération.
Elle pleurait, inconsolable pour ceux qui n’ont jamais quitté le camp en vie et elle revivait le jour où elle est devenue enfin libre de ses ravisseurs nazis.
Vera Otvos est morte en 1992. « Elle est morte le 28 janvier. Nous avons alors dit qu’elle voulait juste vivre un jour de plus et ne pas mourir le 27 janvier. Nous étions convaincus de cela. »

Plus de détails
Une Torontoise survivante d’Auschwitz se rend en Pologne – Radio-Canada
Angela Orosz, Auschwitz-born Montrealer, returns to Poland for liberation anniversary – CBC News
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