Le ministère irakien du Tourisme et des Antiquités affirmait jeudi sur sa page officielle Facebook que le groupe armé État islamique a «pris d’assaut la cité historique de Nimrud et a commencé à la détruire avec des bulldozers».
L’étendue des dommages n’est pas encore connue.
L’UNESCO a qualifié de « crime de guerre » cette nouvelle attaque contre le patrimoine historique, culturel et religieux de l’Irak.
La semaine dernière, au lendemain du saccage du musée de Mossoul, la directrice générale de l’agence onusienne déclarait que la campagne menée par l’EI est « un enjeu de sécurité majeur, et l’on voit bien comment les terroristes utilisent la destruction du patrimoine dans une stratégie de terreur, pour déstabiliser et manipuler les populations, et assurer leur domination ».
Elle a depuis fait part de ses inquiétudes au président du Conseil de Sécurité à la procureure de la Cour Pénale Internationale.
Située sur les rives du Tigre, au sud-est de Mossoul, la cité de Nimrud, ou Nimroud, était il y a plus de 3 300 ans la deuxième capitale du royaume assyrien.
Des excavations réalisées sur les lieux dans les années 1980 ont révélé des artéfacts considérés comme l’une des plus importantes découvertes archéologiques du XXe siècle.
Jacques-Yves Perreault est archéologue et directeur du Département d’histoire de l’Université de Montréal et il a effectué des fouilles pendant une trentaine d’années en Syrie.
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