La déclaration d’hier du premier ministre du Canada, Stephen Harper, qui se dit favorable à l’autodéfense avec une arme à feu en milieu rural, suscite beaucoup de réactions, entre autres au Nouveau-Brunswick dans les Maritimes dans l’est du Canada.
Le chef du Parti Conservateur s’est dit d’accord avec la possession d’une arme à feu pour assurer un certain niveau de sécurité personnelle lorsqu’une assistance policière immédiate n’est pas disponible. Ce serait le cas notamment en régions rurales, une déclaration qui a suscité beaucoup de commentaires.
Jean-Paul Savoie, le maire de Kedgwick, une région où l’on trouve de nombreux chasseurs dans cette province de l’Atlantique, n’est pas d’accord avec le premier ministre.
« Nos fusils servent surtout à la chasse à la perdrix et à l’orignal, donc je pense que c’est surtout les animaux qui sont en danger. »— Jean-Paul Savoie, maire de Kedgwick
Dans d’autres régions comme dans le comté de Kent, il y a plusieurs personnes qui étaient insatisfaites de l’abolition du registre canadien des armes à feu par le gouvernement Harper en 2012.
Marc Henri, président du district de services locaux de la municipalité de St-Paul dans le comté de Kent, est contre l’idée des conservateurs, mais il souligne cependant que le registre des armes à feu rendait la vie compliquée aux gens.
« Je pense que la majorité souhaitait probablement l’abolition du registre des armes à feu mais on a dépassé ce discours. De dire maintenant que c’est une arme à feu qui va nous protéger, c’est un discours à l’américaine. »
De son côté le président du club de tir du comté de Kent, Antoine Bastarache, approuve l’idée du premier ministre Harper.
« Je pense que ce n’est pas une mauvaise idée. S’il y a du monde qui t’attaque, tu devrais avoir le droit de te défendre, surtout quand ta vie est en danger. Combien y a-t-il eu d’évasion et des vieillards qui se font attaquer? Je pense que ce n’est pas une mauvaise idée. » Antoine Bastarache.
RCI et Radio-Canada
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