Air Canada et des fonctionnaires de l’aéroport international Stanfield d’Halifax continuent de soutenir que l’Airbus ne s’est pas écrasé à l’aéroport tôt dimanche matin en pleine tempête de neige, mais qu’il s’agissait seulement d’un « atterrissage brutal ».
Des spécialistes de l’aviation pourtant ne le voient pas ainsi estimant que le mot atterrissage est inapproprié et trop faible. Les images de l’appareil montrent des dégâts étendus qui soulève un doute sur les capacités de l’avion à jamais reprendre son envol.
Le Bureau de la sécurité des transports du Canada a décrit l’accident lui dans un communiqué comme une « collision avec le relief ».
Peu importe comment vous l’appelez, ce vol d’Air Canada AC624 est un événement dramatique, qui a résulté en un train d’atterrissage arraché, en un moteur réduit en charpie par une violente explosion et en un cône de nez d’appareil sectionné.
Tous s’entendent sur le fait que les 133 passagers et 5 membres d’équipage sont très chanceux. 25 d’entre eux ont été hospitalisés pour des blessures mineures.
Le jet en provenance de Toronto a atterri pour des raisons inexpliquées 330 mètres avant le début de piste et a sectionné au sol un cable électrique ainsi que plusieurs antennes de communication aéroportuaire.
Puis, l’avion a dérapé sur le ventre sur 335 mètres avant de s’arrêter sur la piste enneigée.
À l’arrière de lui, l’avion a laissé un champ de débris impressionnant. BST
L’enquête est en cours
Lundi, le Bureau de la sécurité des transports du Canada a publié un communiqué décrivant l’écrasement de dimanche comme une « collision avec le relief ».
Selon le BST, le train d’atterrissage, le dessous des ailes et le cône du nez de l’appareil ont tous été arrachés. Les enquêteurs ont noté beaucoup de débris entre le site de l’impact initial et le lieu où l’appareil s’est immobilisé.
Les deux boîtes noires de l’appareil ont été récupérées. Le BST se penchera notamment sur les raisons qui ont retardé l’atterrissage de l’avion. L’appareil a survolé l’aéroport pendant plusieurs minutes avant d’amorcer sa manoeuvre d’atterrissage. Une tempête de neige sévissait dans la région.
Les enquêteurs examineront aussi les raisons du délai de prise en charge des passagers évacués, qui sont restés une cinquantaine de minutes au froid sur le tarmac avant d’être emmenés au chaud. Des enquêteurs de France et des spécialistes de la société Airbus doivent aussi se joindre à l’enquête.
bst
Des passagers ont cru arrivé leur dernière heure
S’il est toujours trop tôt pour déterminer la cause de l’écrasement de l’Airbus A320 d’Air Canada un fait demeure selon les enquêteurs du Bureau de la sécurité des transports (BST), qui ont fait le point dimanche soir.
Les passagers ont été « très chanceux » de s’en sortir à si bon compte, a dit Daphné Booth, enquêteuse au BST, en conférence de presse.
Un couple à bord de l’avion d’Air Canada qui a raté son atterrissage affirme qu’il ne pensait pas sortir vivant de l’appareil qui les ramenait à Halifax après un voyage de rêve au Mexique. « On a cru que c’était notre heure », a confié hier Lianne Clark, une Montréalaise installée à Halifax depuis 17 ans.
La dame et son mari font partie des 133 passagers et cinq membres de l’équipage de l’Airbus 320 qui a décollé de Toronto, samedi soir, et a atterri en catastrophe quelques heures plus tard, à Halifax. Par miracle, même si le train d’atterrissage s’est affaissé et qu’un moteur s’est détaché, l’accident n’a fait que 23 blessés mineurs.
Un autre passager Denis Lavoie témoigne de ce qu’il a vécu : « On a frappé le sol violemment. J’étais à côté du moteur. Le moteur a explosé. Il était en feu. Le moteur du côté gauche a été arraché de l’avion. Tout le monde s’est frappé sur le siège qui se trouvait devant soi. Il y a eu des nez cassés. L’avion a frappé le sol, il a remonté légèrement et frappé le sol une deuxième fois. Ensuite, on a glissé sur la piste. Il y avait des flammèches. On a glissé jusqu’au bout de la piste et l’avion s’est arrêté. »
Un peu d’histoire D’autres accidents d’Air Canada lors d’un atterissage
2 juin 1983 – Un Douglas DC-9 s’écrase à l’atterrissage à Cincinnati, faisant 23 morts.
26 juin 1978 – Le train d’atterrissage d’un Douglas DC-9 explose au moment du décollage à Toronto. Deux personnes meurent.
5 juillet 1970 – Un Douglas DC-8 s’est écrasé en atterrissant à Toronto, tuant 109 personnes. Des enquêteurs évaluent les débris d’Air Canada vol 621 qui s’est écrasé à l’aéroport international Pearson de Toronto le 5 Juillet 1970, tuant 109 passagers. (LA PRESSE CANADIENNE)
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