Plusieurs organismes francophones, de cette province des Prairies canadiennes, n’ont toujours pas reçu la confirmation de leur financement pour l’année en cours de la part de Patrimoine canadien. Ce ministère fédéral appuie, entre autres, le financement des organismes communautaires francophones au Canada. Cependant d’autres ont reçu cette confirmation mais attendent toujours que les fonds soient versés.
L’Association communautaire fransaskoise de Gravelbourg et le Centre francophone BDS de Bellevue font partie des organismes qui ont dû avoir recours à leur marge de crédit sans savoir si leur demande de financement sera acceptée. La situation inquiète la directrice générale du Centre francophone BDS, Pauline Gaudet.
« Nous avons des centres communautaires, des infrastructures, nous avons des employés. C’est là qu’on se dit « Est-ce qu’on continue, pendant combien de temps on continue, est-ce qu’on va recevoir notre argent? » C’est toujours une inquiétude qui se pose chaque année. »— Pauline Gaudet, directrice générale du Centre francophone BDS de Bellevue
Selon l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), 20 % des organismes, dont le groupe Les Auvergnois de Ponteix, ont reçu des lettres qui confirment leur financement. C’est aussi le cas de l’Association communautaire de Moose Jaw. Cette association n’a toutefois reçu qu’un financement annuel et non pluriannuel de trois ans comme elle l’avait demandé.
« Personne ne nous a dit la vraie raison et probablement qu’on ne le saura jamais non plus, mais on présume que c’est le contexte politique des élections qui s’en viennent. Le gouvernement fédéral ne voulait pas s’engager sur plusieurs années avec des organismes. »— Marcel Sabourin, directeur communautaire de l’Association communautaire fransaskoise de Moose Jaw
Promesse qui n’a pas été tenue
Patrimoine canadien avait encouragé les organismes à faire leur demande de financement plus tôt afin de recevoir l’argent avant la fin de l’exercice financier précédent. Cependant la promesse n’a pas été tenue et ceci occasionne des retards qui causent des problèmes et qui freinent les projets des organismes selon la présidente de l’ACF, Françoise Sigur-Cloutier.
Elle souligne que cela crée de l’insécurité et met de la pression sur les employés des organismes qui voient leur sécurité d’emploi menacée. Françoise Sigur-Cloutier a par ailleurs indiqué que l’ACF ne dispose pas de fonds pour venir en aide aux organismes en manque de financement parce qu’elle se trouve dans la même situation : c’est-à-dire en attente de fonds.
Pour tenter de faire face à ce problème, l’ACF a mis sur pied un comité de financement qui se penche sur des modèles d’autofinancement. La présidente de l’ACF s’est toutefois dite persuadée que la situation devrait être clarifiée au cours des prochaines semaines.
RCI et Radio-Canada
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