Promenez vos oreilles depuis 24 heures au Canada dans les couloirs, dans les autobus, ou écoutez la radio et la télévision : tous les Canadiens ne parlent que de l’arrivée du printemps et du retour des matchs des séries éliminatoires de hockey.
La tendance est peut-être encore plus nette cette année du moins dans l’Est du Canada où les Canadiens, qui ont vécu le pire hiver depuis plus de 100 ans, semblent avoir le goût de se défouler.
Peu importe leurs couleurs partisanes, les mordus du hockey commentent invariablement à cette période-ci chaque année les joutes éliminatoires sur un ton souvent endiablé. Quand aux partisans occasionnels ils semblent se redécouvrir une passion digne parfois des partisans les plus enragés.
La ferveur est à ce point grande cette année qu’on en vient à se demander si le hockey n’est pas bien plus que de l’opium pour nous, mais une véritable manifestation religieuse avec ses joueurs vedettes, ses dieux, et ses équipes vénérées comme le Canadien de Montréal.
Les mots de la religion imprègnent nos matchs de hockey
Dans le monde sacré du hockey montréalais, les allusions à la religion catholique et à ses symboles sont partout.
Certains joueurs sont des démons, d’autres des sauveurs et certains seront plus tard, intronisés au « temple » de la renommée. .
Des équipes sont tantôt la victime d’un « calvaire » ou elles sont « crucifiées » dans leur filet.
Puis , il y a la devise particulière des Canadiens de Montréal qui a un petit côté judéo-chrétien. : « Nos bras meurtris vous tendent le flambeau, à vous de le porter bien haut »
Un peu d’histoire… Une religion le hockey des Canadiens?
La première fois que les citoyens canadiens ont été invités sérieusement à se poser la question, c’était en 2009 lorsqu’un professeur de théologie de l’Université de Montréal a eu l’idée d’offrir tout un cours sur cette seule question.
L’intérêt du théologien Olivier Bauer pour le hockey des Canadiens remontait aux années 1970 alors qu’il était étudiant et qu’il jouait au soccer comme gardien de but de l’équipe de hockey suisse de l’Université de Neuchâtel.
Il avait obtenu temporairement la permission de porter le maillot du Canadien de Montréal bleu-blanc-rouge avec le CH sur le ventre.
Pour lui, c’était l’équipe de référence. Olivier Bauer, professeur à la Faculté de théologie et de sciences des religions de l’Université de Montréal
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