3500 personnes dont au moins 3200 Haïtiens et 300 Zimbabwéens ont jusqu’au 1er juin pour régulariser leur statut en sol canadien. Après cette date, ils pourraient être renvoyés dans leur pays d’origine.
Un moratoire en vigueur depuis 2002 pour le Zimbabwe et depuis 2004 pour Haïti – en raison d’une situation instable dans ces deux pays – a été levé en décembre dernier.
Le gouvernement fédéral a accordé un délai de six mois aux personnes concernées pour remplir une ultime demande de résidence permanente pour motifs humanitaires.
À quelques semaines de la date d’échéance, les cinq organismes québécois mandatés pour les aider sont débordés et craignent ne pas être en mesure de compléter toutes les demandes à temps. La plupart des dossiers concernent des demandeurs d’asile déboutés et nécessitent plusieurs heures de travail puisqu’il faut fournir de nombreux documents.
La Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes demande donc une extension du délai d’au moins trois mois. Un autre comité réclame plutôt que tous les Haïtiens et Zimbabwéens vivant au Canada puissent rester au pays.
De son côté, Citoyenneté et Immigration Canada considère que «la population civile d’Haïti et du Zimbabwe ne fait plus face à un risque généralisé».
Raisons invoquées par Ottawa pour mettre fin au moratoire
Haïti n’est pas en guerre et ne vit pas de conflits civils graves;
L’aide internationale se poursuit, dont la contribution canadienne;
Les personnes déplacées à l’intérieur du territoire sont réinstallées dans des logements plus sécuritaires;
Les conditions de vie générales, la stabilité politique et le niveau de sécurité se sont améliorés;
D’autres pays, comme la France et le Brésil, renvoient des personnes en Haïti;
Il y a des vols internationaux réguliers à destination et en provenance d’Haïti, et un nombre important d’Haïtiens voyagent entre ce pays et le Canada.
Le Zimbabwe n’est pas en guerre et ne vit pas de conflits civils graves.
De l’aide humanitaire internationale est offerte.
Des personnes déplacées à l’intérieur du territoire et des réfugiés regagnent leur domicile.
D’autres pays, comme les États‑Unis, l’Australie, le Royaume‑Uni et l’Afrique du Sud, renvoient des personnes au Zimbabwe.
Il y a des vols internationaux réguliers à destination et en provenance du Zimbabwe.
Source : Gouvernement du Canada
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