Opération Malbec, c’est le nom de l’enquête qui a permis le démantèlement d’un vaste réseau de contrebande de vin.
L’enquête, commencée il y a environ un an, a donné lieu à 32 perquisitions et a mené à l’arrestation, mardi, de 11 personnes au Québec et d’une en Ontario.
Le réseau opérait à partir d’un commerce de la réserve de Kahnawake, non loin de Montréal. Durant quatre ans, des centaines de milliers de litres de vin de contrebande ont ainsi transité par la First Nation Winery, soit environ 1,8 million de bouteilles potentielles.
Les autorités canadiennes et québécoises auraient perdu près de 14 millions dollars en taxes au cours des quatre dernières années.
Le vin était importé d’Italie en vrac dans des conteneurs qui arrivaient au port de Montréal, il était ensuite acheminé en Ontario pour ne pas être assujetti aux frais de douane qui s’appliquent au Québec.
Il était ramené à Kahnawake, pour être vendu à très bas prix sur le marché québécois. C’est là que le produit était embouteillé sur les conseils d’un oenologue reconnu, Luca Gaspari.
Celui-ci créait de faux vins italiens, en y ajoutant par exemple des épices. Certaines bouteilles étaient des copies de grandes appellations vendues sous de fausses étiquettes.
Le vin était destiné principalement à des restaurateurs, mais la majorité des acheteurs étaient de simples particuliers qui le payaient 6 ou 7 $ la bouteille.
Au Québec, un particulier ne peut pas vendre de vin. Il doit passer par la Société des alcools du Québec (SAQ) et payer les taxes.
Les personnes arrêtées font face à des chefs d’accusation de contrefaçon de marques, de fraude, de complot pour fraude, de recel et de recyclage de produits de la criminalité.
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