La santé publique de Toronto demande que la ville interdise l’usage des pipes à eau houka dans les cafés de la métropole.
Selon le médecin-hygiéniste en chef de la métropole ceux qui fument la chicha s’exposent à des risques de maladies du coeur et des poumons. Le Dr David McKeown remarque que la consommation est en hausse chez les jeunes.
« Les jeunes croient souvent à tort que c’est une façon plus saine de fumer. »— Dr David McKeown, médecin hygiéniste en chef
La métropole canadienne, située en Ontario, a recensé 71 commerces où on propose de fumer des narguilés. Une dizaine de propriétaires, interrogés par un consultant mandaté par la ville, ont estimé que 70 % à 90 % de leurs revenus provenaient de la vente de chicha. Ils croient qu’ils devront fermer leur commerce si Toronto en interdit la pratique.
« Ça fermerait tous les cafés à chicha, affirme Younes Regragui, propriétaire du Desert Rose Cafe. Ce serait vraiment injuste. »
Plusieurs propriétaires soulignent l’importance de cette tradition dans plusieurs cultures du Moyen-Orient et d’Afrique.
À l’heure actuelle, seules les chichas à base d’herbes, qui ne contiennent pas de tabac, sont permises dans les établissements de la métropole.
Toutefois, la santé publique explique que ces produits, une fois fumés, contiennent tout de même de la nicotine et dégagent aussi du monoxyde de carbone. Le Dr McKeown ajoute que les étiquettes des emballages sont souvent vagues et qu’il est difficile de déterminer ce que le produit contient vraiment.
La commission municipale de la santé publique se penchera sur la question lors d’une première rencontre lundi prochain. Le médecin-hygiéniste en chef souhaite que la nouvelle interdiction entre en vigueur dès octobre.
RCI et Radio-Canada (selon un texte d’Annie Poulin)
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