C’est le cas des Japonais et des Américains, mais pas des Chinois
1548 Canadiens ont répondu à un sondage de la Fondation Asie Pacifique du Canada dans lequel on leur demandait leur opinion sur les investissements en provenance des États-Unis et de quatre pays d’Asie (Chine, Japon, Inde et Corée du Sud.)
Si, dans l’ensemble, les Canadiens font preuve d’ouverture au sujet des investissements asiatiques, ils sont divisés quant aux investissements faits par les Chinois. 49 % y sont opposés contre 42 %.
Plusieurs raisons viennent expliquer ces craintes, dont une perte de contrôle des ressources naturelles provoquée par les investissements massifs d’entreprises chinoises de l’industrie du pétrole et du gaz en Alberta.
À cela viennent s’ajouter des inquiétudes liées aux impacts environnementaux que cette situation pourrait engendrer et des problèmes de corruption et de sécurité nationale.
Récemment, en Colombie-Britannique, 18 000 personnes ont signé une pétition en ligne demandant au gouvernement de cette province de restreindre l’appétit des investisseurs étrangers qui achètent des biens immobiliers à Vancouver.
Mais, selon la Fondation Asie Pacifique, les Canadiens surestimeraient l’envergure de ces investissements au pays.
« Les Canadiens estiment que des sociétés chinoises possèdent le quart (25 %) de tous les investissements étrangers directs au Canada, alors que le chiffre officiel avoisine plutôt 3 %. »
Selon les chercheurs, « il est probable que les attitudes canadiennes à l’égard des investissements chinois évolueront ». Mais tout dépendra du rôle joué par les pionniers : « les premiers investisseurs chinois au Canada assument une responsabilité et un rôle tout particuliers pour cultiver cette évolution en contribuant à un héritage positif ».
Ce fut le cas pour le Japon qui a eu à faire ses preuves au cours des dernières décennies. « Le Japon était jadis associé à des produits inférieurs et bas de gamme. La consommation canadienne des produits japonais de haute technologie, de même que les contributions positives du Japon à l’économie canadienne comme la construction d’usines de fabrication d’automobiles à la fine pointe de la technologie, a probablement eu une incidence sur l’image des investisseurs japonais. »
Si les opinions des Canadiens sondés sont mitigées à propos de la Chine, une grande majorité d’entre eux sont en faveur des investissements du Japon (78 %), des États-Unis (77 %), de la Corée du Sud (67 %) et dans une moindre mesure de l’Inde (59 %).
RCI avec Radio-Canada Vancouver
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