Traitement des maladies chroniques : les infirmières en première ligne

Réunis à Montréal à l’occasion de leur 6^e congrès mondial, les membres du Secrétariat international des infirmières et infirmiers de l’espace francophone (SIDIIEF) ont planché sur le thème  «Défi des maladies chroniques, un appel à l’expertise infirmière»

Ce thème global a été décliné en plusieurs sous-thèmes ou sujets tels que : l’évolution de l’offre de soins et de services infirmiers en matière de prévention, la mesure de la qualité des soins et de la sécurité des patients dans les pays développés, les enjeux de la qualité des soins pour les systèmes de santé et la sécurité des patients en Afrique, etc.

Pendant 5 jours donc, les quelque 1500 infirmières et infirmiers, décideurs gouvernementaux, représentants d’association et autres spécialistes venus d’une trentaine de pays de la Francophonie ont abordé des questions théoriques. Mais ils ont également échangé sur des sujets plus pratiques tels que les mutations de la profession et sa place dans l’espace francophone.

Voici à ce sujet, les réflexions de Mme Gyslaine Desrosiers, la présidente duSecrétariat international des infirmières et infirmiers de l’espace francophone.

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Les mal-aimées du système de santé

Les infirmières constituent le pilier du système de santé. Dans certains cas, elles forment les trois quarts des effectifs médicaux. Elles sont souvent le premier, le plus régulier, voire l’unique contact avec le malade.

Le respect dont jouit la profession auprès du grand public ne lui vaut pas pour autant des traitements de faveur auprès des gouvernements. En cas de contraintes budgétaires dans le système de santé, elles sont souvent sacrifiées.

Or, selon le SIDIIEF, «améliorer la qualité des soins et la sécurité des patients pourrait réduire la pression des coûts et concilier l’augmentation de la demande de soins avec les contraintes budgétaires». Pour cela, il ne faut plus avoir le réflexe de se départir des infirmières à la moindre occasion.

Citant des données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le SIDIIEF affirme que, dans le cas des pays de l’OCDE par exemple,  l’amélioration de l’efficacité des systèmes de santé se traduirait par une économie de dépenses publiques de près de 2 % du PIB.