21 662 enfants étaient, en 2012, inscrits comme élèves à la maison.
Ce chiffre semble dérisoire quand on le compare aux plus de deux millions d’enfants qui fréquentent l’école au pays. Mais sachant qu’il s’agit d’une augmentation de 29 % par rapport à 2007, ces chiffres méritent qu’on les analyse.
« Ces chiffres révèlent un nombre grandissant de Canadiens qui, pour diverses raisons, sentent que les intérêts de leurs enfants sont mieux servis par un programme éducatif largement extérieur au contexte institutionnel traditionnel », explique Deani Van Pelt, l’auteure d’une étude effectuée par l’Institut Fraser, un organisme de recherche et de formation indépendant basé au Canada.
Et ces chiffres n’incluent pas des élèves à la maison qui ne sont pas officiellement inscrits.
L’étude, publiée cette semaine, laisse entendre que si, par le passé, la décision de faire l’éducation de son enfant à domicile reposait sur une idéologie ou sur la religion, les parents ont aujourd’hui des raisons plus pragmatiques ou personnelles: le fait d’avoir un enfant très impliqué dans une activité parascolaire exigeante, par exemple, ou d’avoir un enfant avec des difficultés d’apprentissage ou un problème de santé, ou encore le fait que la famille vive en région éloignée ou voyage beaucoup.
« Les parents cherchent de plus en plus d’options sur l’éducation pour leurs enfants, et l’école à la maison s’avère un choix viable. » Deani Van Pelt
Au Canada, toutes les provinces demandent aux parents d’inscrire leur enfant comme élève à la maison ou d’avertir les instances responsables. Certaines provinces, dont le Québec et l’Alberta exigent aussi un programme d’éducation formel et des preuves du progrès de l’enfant. Les politiciens sont aussi attentifs à cet intérêt grandissant de l’éducation à domicile. Au moins cinq provinces ont mis à jour ou élaboré les règles sur l’éducation à domicile depuis 2007.
Selon des recherches effectuées au Canada et aux États-Unis, les enfants scolarisés à la maison ont de meilleurs résultats aux examens standardisés en lecture, en écriture et en mathématiques que ceux qui fréquentent l’école publique.
RCI avec La Presse Canadienne
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