Syndicats, employés, étudiants, organismes communautaires et divers autres groupes de la société civile sont mobilisés depuis des mois contre un gouvernement du Québec, déterminé à équilibrer son budget. Ces mouvement reprochent à Québec son empressement à revenir à l’équilibre budgétaire, au mépris des coûts sociaux induits par cet exercice.
Mais l’Institut du Québec (IdQ) ne partage pas l’idée du report de l’équilibre budgétaire. Dans un rapport intitulé Croissance économique et austérité : l’heure juste sur la situation du Québec, l’IdQ affirme au contraire que le moment est approprié pour équilibrer les finances publiques.
L’organisme soutient que l’économie québécoise est en mesure d’absorber les compressions budgétaires. Mia Homsy, directrice de l’IdQ, explique.
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Conditions favorables
Visiblement, l’IdQ considère que l’économie du Québec n’est pas à bout de souffle, Dans son rapport, l’Institut affirme plutôt qu’avec une croissance du PIB qui devrait s’établir aux alentours de 2% entre 2015 et 2017, soit la moyenne des 35 dernières années, le Québec est bien engagé sur le chemin de la reprise économique. Donc, le gouvernement n’a ni besoin d’augmenter ses dépenses pour stimuler l’économie, ni remettre à plus tard les gestes qu’il peut poser aujourd’hui pour assainir ses finances.
Le rapport de l’IdQ suggère par ailleurs l’encouragement de mesures favorables à la croissance à long terme afin d’atténuer les effets du vieillissement de la population sur le marché du travail. Donc, les compressions dans les secteurs clés et névralgiques de l’éducation sont inopportunes, la société et l’économie ayant besoin d’une main-d’œuvre qualifiée et bien formée.
Quelques atouts actuels du Québec selon l’IdQ
- Taux de chômage sous sa tendance historique,
- Taux d’emploi plus élevé que la moyenne des dernières décennies,
- Inégalités sociales stables,
- Poids des dépenses publiques dans l’économie en hausse
- Endettement gouvernemental à un nouveau sommet historique
- Entre 2003 et 2016, le gouvernement a contribué à stimuler directement l’économie à hauteur de 3,5 G$
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